Le site Medscape a dévoilé ce mardi les résultats d’un sondage sur le harcèlement sexuel chez les professionnels de santé en France et ils font froid dans le dos…
Un sondage publié ce mardi par Medscape fait un nouvel état des lieux des violences subies par le personnel médical en France. En effet, le harcèlement et les agressions sexuelles en milieu hospitalier sont beaucoup plus récurrentes qu’on ne le croit. « Au cours de notre précédente enquête, de nombreux praticiens nous avaient déjà alertés sur le harcèlement en envoyant des commentaires sur ce qu’ils subissaient au travail », souligne à Libération Véronique Duqueroy, chargée du nouveau rapport réalisé par le site français. L’étude indique notamment que 41% des infirmières et sages-femmes y ont déjà été confrontées, et qu’elles sont « dix fois plus souvent harcelées par un patient que par un collègue« . Parmi les victimes interrogées dans cette enquête, 65% disent avoir subi des « commentaires, regards à connotation sexuelle sur les parties du corps » et 36% des « gestes à connotation sexuelle non désirés« . Dans les trois quarts des cas, le harceleur était un homme et, dans 61%, un autre médecin qui occupe généralement une position hiérarchique plus haute.
« Nous sommes tellement habitués que nous ne réagissons pratiquement pas »
Le harcèlement est tellement devenu monnaie courante que les médecins ont fini par s’y habituer, sans oser en parler… « Nous sommes tellement habitués que nous ne réagissons pratiquement pas », raconte une oncologue interrogée par Libération. Pour une médecin sur vingt, celui-ci consiste souvent à recevoir des offres de promotion contre une relation sexuelle ou des menaces en cas de refus. Autre constat soulevé par le sondage : plus les médecins sont jeunes, plus ils sont victimes de harcèlement sexuel. « Personnellement, j’ai la paix, autant de la part des collègues que des patients… depuis que j’ai atteint l’âge d’environ 55 ans ! », déclare par exemple une pédiatre au journal français.
Aujourd’hui, 71% des victimes avouent ne pas avoir dénoncé l’auteur du harcèlement « en raison d’un sentiment d’impunité qui protégerait les harceleurs ». Et les conséquences peuvent parfois être dangereuses… « 20% des victimes ont envisagé de démissionner, 8% l’ont fait. Plus d’un tiers ont indiqué avoir eu de la difficulté à se concentrer et, pour un quart d’entre elles, l’incident a eu un impact négatif sur l’attention qu’elles portent à leurs patients, les conduisant pour certaines (5%), à commettre des erreurs médicales », signale le sondage Medscape. Une enquête qui fait froid dans le dos…
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