C’est l’un des métiers de l’ombre au sein de l’Elysée, mais ô combien essentiel et primordial pour le quotidien du président. Emmanuel Macron a six majordomes à son service, l’un d’entre eux, de retour dans son ancien lycée, a raconté aux élèves son expérience auprès du chef d’Etat.

S’il semble progressivement s’éloigner des députés de la majorité, qu’il vient même de qualifier de « brêles » – après que ces derniers se soient rebellés contre sa position floue concernant la polémique autour de l’allongement du congé en cas de décès d’un enfant mineur -, le président de la République Emmanuel Macron semble à l’extrême opposé – c’est-à-dire bienveillant – concernant ceux qui partagent son quotidien et son intimité au sein de l’Elysée.

C’est en tout cas ce que laisse entendre Jérôme Henry, l’un des six majordomes au service du chef d’Etat, qui s’est longuement confié dans les pages du site Actu.fr à l’occasion de son retour dans la ville de Pontivy (Morbihan), où il a fait ses études. Tout sourire et tirait à quatre épingles, Jerôme Henry, 38 ans, semblait fier de retourner ce mardi 4 février dans le lycée Saint-Ivy qui l’avait formé pendant trois ans, surtout qu’aujourd’hui, il a atteint le Graal de tous majordomes : gérer le quotidien de la personne la plus importante du pays.

Un quotidien qui le voit beaucoup voyager, puisqu’il suit comme son ombre le président dans tous ses déplacements, comme il l’a confié lors de sa rencontre avec les élèves de seconde de son ancien lycée, ravis d’approcher un ex de l’établissement ayant aussi réussi. L’occasion pour lui de leur raconter son parcours, qui l’a vu naviguer pendant sept ans (il a été maître d’hôtel dans la marine nationale), avant de travailler dans un sous-marin, d’être au service d’un amiral pendant trois ans, puis, d’entrer finalement à l’Elysée au service de François Hollande (pendant deux ans), et de s’occuper donc maintenant du quotidien de son successeur, Emmanuel Macron, qu’il suit partout : Jérusalem récemment, New York pour le sommet de l’ONU, croisant les grands de ce monde : Donald Trump, Vladimir Poutine et autres chefs d’états.

« Le président m’appelle par mon prénom et me vouvoie »

« Tout passe par le regard », confie Jérôme aux élèves à propos de son expérience auprès du président. « On sait quand il faut accélérer le service parce que le Président Macron veut écourter le déjeuner. Il faut aussi savoir se retirer quand la conversation prend une tournure privée. En fait, il faut savoir garder la bonne distance. Ce n’est pas évident quand le patron est Président de la République et qu’il vous appelle par votre prénom. Il me vouvoie… Et moi aussi !« 

Une proximité et une intimité essentielles au poste et aux missions qui lui sont dédiées. S’il ne rentrera pas dans les détails – secret professionnel oblige -, le majordome confiera cependant qu’Emmanuel Macron « a très bon appétit » et qu’il « faut toujours accompagner sa viande avec de la moutarde », avant de justifier son silence quant aux questions des curieux : « On voit des choses. On entend des choses… Mais, on ne dit rien. Nous avons un devoir de réserve. » Un secret défense on ne peut plus compréhensible.

Crédits photos : Bestimage

Source: Lire L’Article Complet