Hollywood perd l’un de ses monstres sacrés avec la mort de Kirk Douglas, à 103 ans. Retour sur l’histoire de l’une des familles de cinéma les plus influentes à Hollywood et sur la descente aux enfers de Cameron, le petit fils du comédien.
Le fils prodigue est de retour. Cameron Douglas, 41 ans, l’aîné de Michael et Diandra Luker a vaincu ses démons, ses addictions, et ses angoisses. Libéré il y a quatre ans de la prison où il a passé sept ans, il mène une vie sereine et harmonieuse. Sur son compte instagram, il multiplie les clichés de sa fille Lua, 22 mois, de sa compagne Viviane Thibes, professeur de yoga, ses “girls” qui le comblent de joie. Il montre fièrement aussi sa vénérable famille, Les Douglas, parmi les plus grandes dynasties hollywoodiennes. Son grand-père Kirk, décédé à l’âge de 103 ans, son père Michael – 115 ans de carrière à eux deux et plus de 200 films – sa belle-mère depuis vingt ans Catherine Zeta-Jones, mais aussi ses deux frère et soeur Dylan, 19 ans, et Carys, 16 ans. Sans oublier sa maman Diandra Luker, qui lui a donné naissance lorsqu’elle avait 22 ans et qui, à 64 n’a rien perdu de sa beauté. Un clan qui, même aux pires moments, ne l’a jamais laissé tomber. “Cameron est en pleine forme, il vit à Los Angeles, fait du golf, nous regardons ensemble le sport à la télévision…” racontait, soulagé, Michael Douglas à Paris Match. Longtemps il a cru que jamais son fils ne s’en sortirait, lui lançant même un jour au téléphone avant son arrestation : “je crois que tu vas mourir…”
C’est dire si Cameron revient de loin. Il a parcouru un long chemin pour retrouver les siens, “Long Way Home” comme s’intitule son livre de souvenirs, paru les 23 octobre aux Etats-Unis. Il a dû se désintoxiquer de substances avec lesquelles il avait flirté toute son adolescence. A 13 ans, il se voyait renvoyer de son internat pour consommation de cannabis. A 15 ans, il goûtait une première fois à la cocaïne, et autour de 20 ans à l’héroïne et à la redoutable crystal meth. Il avait par ailleurs été arrêté plusieurs fois pour conduite en état d’ivresse.
Pour Cameron, le verdict est sans appel : cinq ans ferme, 25000 dollars d’amende, et 450 heures de travaux d’intérêt général
C’est lorsque son père, désemparé, lui coupe les vivres que Cameron se dirige tout droit vers la case prison. Il commence à voler, à dealer et à trafiquer. En 2010, il se fait cueillir. Le verdict est sans appel : cinq ans ferme, 25000 dollars d’amende, et 450 heures de travaux d’intérêt général. Comme si l’opprobre jeté sur sa famille ne suffisait pas, il se fait coincer deux ans plus tard avec de la drogue à l’intérieur du centre pénitentiaire. Il est alors placé en isolement et voit sa peine rallongée. “Quelque chose s’est alors brisé en moi. Que vais-je faire de ma vie ?” avait-il confié au magazine People qui a, le premier, publié des extraits de ses mémoires. “Je détestais l’échec, le naufrage que je représentais pour ma famille, mais je n’avais pas pu faire autrement”, avoue-t-il à la journaliste d’ABC news Diane Sawyer.
Si son parcours et son témoignage peuvent apparaître comme ceux d’un gamin gâté sans aucun sens des responsabilités, il faut rappeler que l’addiction aux stupéfiants est un fléau qui touche tous les foyers, les puissants et privilégiés comme les moins favorisés. S’en sortir relève du “miracle” : “j’aime la sonorité de ce mot” sourit désormais Cameron face aux caméras.
Mais son combat est loin d’être terminé: “Pas à pas, un jour après l’autre, il vit cette transition avec courage, déclare Lizz Leonard, la rédactrice en chef du magazine People à qui Cameron s’est raconté. Il se concentre sur son rôle de père, et tente de donner une nouvelle impulsion à sa carrière.”
Cet article a précédemment été publié dans Gala.
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