Sarah Abitbol accuse son ex-entraîneur de patinage artistique de l’avoir violée quand elle était adolescente. Dans une interview accordée à L’Obs vendredi 31 janvier, la femme de 44 ans refuse les "excuses" de Gilles Beyer.
Dans un livre témoignage intitulé Un si long silence, aux éditions Plon en libraire jeudi 30 janvier, Sarah Abitbol dénonce "l’omerta" des violences sexuelles dans le milieu du sport, et plus particulièrement dans le patinage artistique. L’ancienne athlète vedette des années 1990 s’est livrée en toute transparence et accuse son ancien entraîneur Gilles Beyer de l’avoir agressée sexuellement et violée quand elle avait de 15 à 17 ans, de 1990 à 1992. À l’époque, elle était âgée de 15 ans, alors en stage de patinage artistique dans la ville de La Roche-sur-Yon. Dans son récit, elle confie sur l’enfer que lui a fait vivre son entraîneur qu’elle surnomme "Monsieur O.", qui a profité de sa position pour abuser d’elle.
Au lendemain de la sortie du livre, le principal concerné est sorti du silence. Vendredi 31 janvier, son ancien entraîneur Gilles Beyer s’est exprimé à l’AFP. Il avoue avoir eu "des relations intimes" avec Sarah Abitbol, qu’il juge "inappropriées", rapporte L’Équipe. L’homme à l’importe carrière fédérale a ajouté qu’il était "sincèrement désolé", et qu’il présentait ses excuses à la mère de famille de 44 ans. "Si mes souvenirs sur leurs circonstances exactes diffèrent des siens, j’ai conscience de ce que, compte tenu de mes fonctions et de son âge à l’époque, ces relations étaient en tout état de cause inappropriées", a déclaré Gilles Beyer. Conséquemment, l’ex-coach de 62 ans a été démis de ses fonctions de manager général des Français Volants, le club de patinage artistique et de hockey sur glace basé à Bercy.
Sarah Abitbol attend la suite des étapes
Dans une interview accordée à L’Obs au téléphone, Sarah Abitbol a réagi aux déclarations de son ancien entraîneur, vendredi 31 janvier. "C’est la première fois que quelque chose se passe, enfin !", s’est-elle exclamée. Et de poursuivre : "Ce ne sont pas des ‘relations inappropriées’, mais des viols ! Le terme est inapproprié et beaucoup trop léger. Il me présente ses excuses ? Mais je ne l’excuse de rien !". Selon la championne olympique, il s’agit simplement d’"une première étape". "J’attends la seconde, celle qui mettra en lumière la responsabilité de tous ceux qui ont couvert, dans le club et à la fédération", a conclu la sportive de haut niveau à nos confrères.
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