Nouvelles révélations dans le procès le plus important de l’ère Me too, celui du magnat d’Hollywood, Harvey Weinstein. Selon un témoin entendu à la barre, le producteur aurait usé du nom de certaines actrices pour obtenir auprès d’autres, des faveurs sexuelles…
Le lundi 6 janvier s’est ouvert à New York, le procès d’Harvey Weinstein, l’ancien producteur le plus puissant d’Hollywood. L’homme est accusé par de nombreuses femmes de viol ou de harcèlement sexuel. Après les glaçantes révélations de son assistante Mimi Haleyi ce 27 janvier on en apprend plus sur l’écoeurant modus operandi du magnat américain.
Un mode opératoire bien rôdé
Après l’assistante de Weinstein c’est cette fois Dawn Dunning qui a été appelée à la barre pour témoigner. Cette dernière qui avait 24 ans au moment des faits, a affirmé comme d’autres avant elle, que l’ancien patron tout puissant des studios Miramax lui avait assuré que pour tourner elle devrait avoir des relations sexuelles avec lui. C’est lors d’un rendez-vous -qu’elle croyait professionnel- que Weinstein a forcé son chemin sous sa jupe. Alors que la jeune femme s’éclipsait sous le choc le producteur se serait excusé en lui demandant de « ne pas en faire toute une histoire« .
Un mois plus tard Harvey Weinstein lui promet trois rôles contre des faveurs sexuelles. Dawn Dunning, affirme qu’il lui a brandi les contrats sous le nez avant de lui proposer un marché : avoir des relations avec lui et son assistante qui se tenait à côté d’eux. « Je les signe aujourd’hui si tu fais un plan à trois avec nous », lui aurait-il dit. « J’ai ri. J’ai cru qu’il plaisantait. » Le producteur, raconte-t-elle, s’est alors énervé et s’est mis à lui crier dessus «Il m’a dit ‘Tu n’y arriveras jamais dans ce métier ! C’est comme ça que marche le cinéma !’ », et elle ajoute que le producteur déchu a cité les noms de Salma Hayek et Charlize Theron comme étant de celles qui auraient accepté les règles du jeu.
Des propos confirmés par Charlize Theron qui s’est confiée au New York Times récemment. La blonde sud-africaine elle-même victime d’un réalisateur, savait que le producteur utilisait son nom pour amener de jeunes actrices à lui céder « L’une de ses phrases était que Renée Zellweger et moi couchions avec lui pour avoir des rôles. Il n’avait aucune limite » a-t-elle expliqué. L’actrice mexicaine quant à elle n’a pas hésité à rapporter le harcèlement continu dont elle faisait l’objet de la part de Weinstein sur le tournage du film Frida pendant lequel il a exigé douches et fellations :« Je ne crois pas qu’il y ait un mot que Harvey déteste plus que non»a-t-elle révélé au New York Times . Pour les faits qui lui sont reprochés, Harvey Weinstein risque la perpétuité.
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