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On a souvent tendance à ne pas trop se soucier de ces organes sensibles essentiels au bon fonctionnement de notre organisme. Nos conseils pour les chouchouter avant qu’ils ne se détraquent.
On croit souvent que ces deux organes en forme de haricots se trouvent en bas du dos – le fameux « tour de reins » – alors qu’ils se situent plus haut, de chaque côté de la colonne vertébrale. La preuve qu’on les connaît mal ! On sait aussi vaguement que le rein agit comme un filtre et élimine certains déchets via nos urines. « Mais c’est loin d’être un filtre passif : il communique avec les autres organes (foie, cœur, cerveau…) et ajuste en permanence ce qu’il laisse passer ou retient en fonction de nos besoins », s’enthousiasme le Pr Gilbert Deray, néphrologue. De quoi permettre au sang et à tout l’organisme de rester sains.
Des symptômes silencieux
En raison de leur rôle de régulateur, des reins dysfonctionnels augmentent le risque de problème cardiaque (risque d’infarctus multiplié par quatre), de trouble cérébral mais aussi de grosse fatigue (anémie) ou d’ostéoporose à cause du manque de vitamine D. Le hic, c’est que les reins s’abîment souvent silencieusement : on ne peut pas compter sur des symptômes spécifiques pour nous alerter et on découvre souvent l’étendue des dégâts en faisant un bilan pour autre chose. Il est cependant possible de détecter une insuffisance rénale : on dose la créatinine dans le sang (un taux élevé montre qu’elle est mal éliminée) et le taux d’albumine dans les urines (si cette grosse protéine est passée, c’est que les artères du rein sont abîmées). Heureusement, on peut apprendre à protéger ses reins ! Et il n’est jamais trop tard pour bien faire. « Même lorsque l’on est déjà atteint d’insuffisance rénale, on peut stopper le processus de dégradation avec une bonne hygiène de vie pour éviter d’en arriver à la dialyse », rassure le Pr Deray.
Plus de sport, moins de protéines !
Tout ce qui endommage les artères détériore les reins car ce sont des organes très vascularisés. Il importe donc de faire contrôler, et de normaliser si besoin, sa tension, son cholestérol ou son diabète. « 30 % des personnes qui se retrouvent en dialyse sont en insuffisance rénale à cause du diabète de type 2 », rappelle le spécialiste. Le plus souvent, le rééquilibrage passe par une alimentation de type méditerranéen. Attention, en revanche, à l’excès de protéines pour les mangeurs de viande ou aux régimes minceur hyperprotidiques, aux plats transformés gorgés de sel et au sucre : ils encrassent les reins et favorisent les calculs rénaux. Essayez aussi de rester actif le plus possible : prévoir au moins 30 minutes de marche rapide par jour ou des activités sportives chaque semaine pour lutter contre le surpoids (la graisse exerce une pression sur les glomérules).
De l’eau… avec modération
Gare à l’excès de zèle. On imagine souvent que plus on boit, mieux on va « éliminer » et faciliter le travail des reins. C’est faux. « Boire beaucoup ne les protège pas et peut même s’avérer dangereux car s’il y a trop de liquides, ils n’arrivent plus à les éliminer », rappelle le néphrologue. Il faut boire suffisamment pour ne pas avoir soif, environ 1,5 litre par jour et un peu plus en cas d’activité physique ou de grosse chaleur, mais pas des litres non plus.
Gare à certains médicaments
Si on accumule les toxiques (notamment les pesticides de l’alimentation non bio) dans l’organisme, les reins doivent travailler davantage afin de les éliminer et ils finissent par s’épuiser. Certains médicaments peuvent également les endommager, en particulier les anti-inflammatoires non stéroïdiens type ibuprofène (préférer le paracétamol quand c’est possible) ainsi que les IPP (type Mopralpro) et antiacides que l’on prend lorsqu’on veut soulager les brûlures d’estomac. En cas d’insuffisance rénale, mieux vaut les éviter complètement. Attention à ne pas non plus multiplier les compléments alimentaires inutiles.
Merci à notre expert , Pr Gilbert Deray, chef du service de néphrologie à la Pitié-Salpêtrière, à Paris, et auteur des Pouvoirs extraordinaires du rein (éd. Fayard).
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