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Dans le livre En route avec le patron (ed. Plon), l’ancien chauffeur de Jacques Chirac, André Demullet, dévoile le plus gros complexe de l’ancien président de la République.
Après le garde du corps, le chauffeur ? André Demullet se décrit lui-même fièrement comme “un Benalla, en pire”. Pendant des années, il fut le chauffeur d’un président de la République : Jacques Chirac. Pour la première fois, il se raconte dans un livre écrit à quatre mains avec le journaliste Oli Porri Santoro, En route avec le patron, publié le 30 janvier 2020 aux éditions Plon et que Femme Actuelle a pu lire avant sa sortie. Un ouvrage corrosif au style particulièrement cru et dans lequel il consent à “prendre la parole après douze années d’une retraite paisible en Bretagne.” Son arrivée dans “les entrailles du pouvoir”, ses relations avec l’ancien chef de l’Etat et sa compagne, Bernadette Chirac, ses anecdotes les plus croustillantes et surtout les plus folles… André Demullet dit tout ce qu’il sait, ou du moins tout ce qu’il dit savoir. Pour décrire le parcours de cet homme singulier, Oli Porri Santoro écrit : “De 1977 à 1996, cet ancien blouson noir mena une triple vie dans les arcanes du pouvoir : le jour, celle de haut responsable de l’entretien des voitures, et chauffeur en double de Jacques Chirac, et la nuit, celle de barbouze au sein d’un cabinet noir comprenant truands, policiers et hommes politiques de premier plan. Sa mission, cinquante ans avant l’affaire Benalla : assurer la sécurité du président de la République, au volant d’une berline bronze de la marque Citroën, muni d’une fausse carte de presse et d’un pistolet calibre 38.” Parmi les anecdotes les plus rocambolesques, on note celle sur le complexe de celui qu’André Demullet appelle “le patron” : selon lui, Jacques Chirac ne se trouvait en effet pas assez intelligent.
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“Le problème de Chirac, c’est qu’il ne s’aimait pas”, affirme André Demullet. “Il se croyait bête ! Alors, pour compenser, il passait tout son temps libre à étudier… C’est de loin son érudition l’un des plus beaux fleurons de sa couronne […] Il avait toujours été très érudit. Curieux et subtil.” Le bras droit du chef de l’Etat raconte ainsi comment l’homme politique a participé à son éducation. “Chirac s’est mis, quand je conduisais sa Citroën CX Prestige, à me faire la lecture, à haute et intelligible voix”, se souvient-il. “Et ça a fini par devenir un rituel. Dès lors, chaque trajet en voiture me plongeait dans un pan de l’Histoire. Le patron prenait place sur la banquette arrière, sa sacoche de cuir noir à sa gauche. Et, l’oeil fier, il entamait la lecture de ses livres, articulant même avec un certain excès. Être assis à ses côtés, c’était comme retourner sur les bancs de l’école.” Et de conclure, ému et conscient de sa chance : “Pour moi qui n’ai reçu aucune éducation, ayant quitté l’école à l’âge de treize ans et demi, eh bien ! C’était une sacrée aubaine… Vous imaginez ? Recevoir des leçons privées sur l’art premier de la part de l’homme le plus puissant du pays. Trop beau pour être vrai ! J’ai basculé dans une autre dimension.”
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