• Attendue avec appréhension par le milieu de la gastronomie, la sélection du Guide Michelin a été dévoilée ce lundi lors d’une cérémonie animée par Audrey Pulvar au Pavillon Gabriel à Paris.
  • Christopher Coutanceau à La Rochelle (17), Kei Kobayashi à Paris (75) et L’Ousteau de Baumanière aux Baux de Provence (13) sont les nouveaux chefs triple-étoilés pour cette édition 2020.
  • Nouveauté cette année : l’introduction d’une catégorie « gastronomie durable », récompensée par un cube de terre, qui récompense 50 chefs ayant une démarche particulière en faveur de l’environnement.

Pas de sacre pour Jean-François Piège dont Le Grand restaurant est décidément boudé par le Guide Michelin… Et pourtant, les étoiles remises ce lundi au Pavillon Gabriel à Paris, ont réservé de belles surprises. Christopher Coutanceau à La Rochelle (17), Kei Kobayashi à Paris (75) et L’Ousteau de Baumanière aux Baux de Provence (13) sont les nouveaux chefs triple-étoilés pour cette édition 2020.

Le premier, très engagé pour une pêche durable, s’est une nouvelle fois inquiété de la disparition des ressources marines. Le deuxième, n’a pas manqué de remercier la France d’avoir « accepté notre place », à tous les chefs japonais qui ont essaimé ces derniers temps dans les fourneaux de la gastronomie française. Dernier nouveau trois-étoiles de l’édition 2020, L’Ousteau de Baumanière, adresse provençale mythique, ex trois étoiles qui les avait perdues en 1990 et qui les retrouvent enfin.

Stéphanie Le Quellec décroche deux-étoiles à la Scène

Au début de la cérémonie, Gwendal Poullenec, le directeur des guides Michelin, avait tenu à rappeler pour couper court aux critiques qui ont fusé après le déclassement de Bocuse. « Il n’y a pas de traitement d’exception au Guide Michelin. » Avant d’enchaîner sur la responsabilité des chefs qui « sont devenus des acteurs majeurs sur la scène médiatique ». La faute à des émissions comme Top Chef, probablement, dont les participants ne sont pas les derniers à se hisser au top : la preuve encore cette année avec Tabata Mey, une-étoile aux Apothicaires à Lyon, ou à Stéphanie Le Quellec, « ma chouchoutte », s’exclame Audrey Pulvar, qui réussit l’exploit de récupérer, dès sa première année à la tête de son nouveau restaurant, La Scène, les deux étoiles qu’elle détenait jusque-là au Prince de Galles.

Autres deux-étoiles 2020 : Le Skiff Club au Pyla-sur-mer (33), La Maison Saint-Crescent à Narbonne (11), La Voile à Ramatuelle (83), Py-R à Toulouse (31), Racine à Reims (51), L’Atelier Joel Robuchon à Paris (75), L’Abysse au Pavillon Ledoyen à Paris (75), le Taillevent à Paris (75), La Table de l’Alpaga à Megève (74), Le Sarkara à Couchevel (73)

49 nouvelles tables « une-étoile »

Une nouvelle étoile pour 49 restaurants à travers la France, la plupart encore peu connus, même si certains des chefs sont déjà des célébrités. C’est le cas notamment des Parisiens Frédéric Anton (pour sa première année au Jules Vernes) ou Yannick Alleno (pour sa nouvelle table Pavyllon), triple-étoilés par ailleurs.

Un cube de terre pour 50 chefs engagés en faveur de l’environnement

Et d’enchaîner sur la nouveauté 2020 : un label censé « mettre en valeur les chefs qui s’engagent en faveur de notre environnement, à travers une démarche de développement durable », une récompense parrainée pour cette première par Edouard Bergeon, le réalisateur du film Au nom de la terre avec Guillaume Canet, venu remettre aux 50 lauréats des cubes de la terre de son père, agriculteur décédé, comme trophée.

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