Retour sur les performances marquantes de la soirée

De la légende du basket-ball Kobe Bryant à celle de la funk Prince, en passant par le rappeur de Los Angeles Nipsey Hussle parti trop tôt, la 62e cérémonie des Grammy Awards a été placée sous le signe des hommages. Retour sur les performances marquantes de la soirée.

« Ce soir, c’est pour Kobe ». Dès les premières minutes de la cérémonie des prestigieux prix de l’industrie musicale, la rappeuse Lizzo a donné le ton. Après avoir interprété ses tubes Truth Hurts et Cuz I Love You, émaillés d’airs de flûte traversière, la chanteuse, boudée des catégories reines, a passé le relais à la maîtresse de cérémonie de la soirée, Alicia Keys.

« It’s So Hard to Say Goodbye »

A son tour, cette dernière a rendu un hommage poignant à la star de basket-ball, morte dimanche dans un accident d’hélicoptère, entonnant une version particulièrement sentimentale de It’s So Hard to Say Goodbye (Il est si difficile de dire au revoir), accompagnée du groupe soul Boys II Men.

Triste ironie du sort, c’est le sol du Staples Center, où se déroulaient les Grammys, que la star des Lakers a foulé des années durant. Les rappeurs des Run-D.M.C ont brandi un maillot des Los Angeles Lakers floqué du « 24 » de Kobe pendant leur interprétation de Walk this Way avec Aerosmith et le visage du sportif est apparu à côté de celui de Nipsey Hussle, autre star disparue de la cité des Anges, à qui un casting XXL (John Legend, DJ Khaled pour ne citer qu’eux) a rendu hommage, avant de recevoir le « Grammy » de la « meilleure chanson rap » à titre posthume.

When artists come together to celebrate the great @NipseyHussle and the great @kobebryant. Legendary. #GRAMMYs pic.twitter.com/GEd1Ew3Q7z

« Une sacrée semaine »

Entre scandales dans l’Académie des Grammys et la mort de Kobe Bryant, « ça a été une sacrée semaine ». C’est par ces mots que Alicia Keys a résumé l’ambiance pesante qui régnait dans le public de Los Angeles, avant de proposer d’insuffler un peu de douceur. « Ce soir nous devons tous nous unir », a-t-elle invité, installée devant un piano et lançant une sérénade de sa propre composition, sur l’air de Someone You Loved de Lewis Capaldi.

Par de savoureux jeux de mots, elle a salué Ariana Grande, les Jonas Brothers, Tyler the Creator avant d’envoyer une pique au locataire de la Maison Blanche. « Le commandant en chef mis en accusation (…) laissons entrer Cardi B », a-t-elle claironné tout sourire en référence au procès en destitution de Donald Trump et aux ambitions politiques dont la rappeuse du Bronx à récemment fait part.

Pantalon taille haute moulant, chemise au col relevé et série de déhanchés. Dimanche soir, Usher s’est – le temps d’un hommage – métamorphosé en grand Prince. Le rappeur américain, plutôt connu pour ses tubes de R & B, a relevé l’audacieux pari d’interpréter les classiques de Prince, maître du funk, mort en 2016.

Lil Nas X et BTS

S’époumonant sur Little Red Corvette, When Doves Cry, et un sensuel Kiss, la star des années 2000 a fait le show, pour le plus grand plaisir d’une foule en délire. On pensait qu’en battant le record de longévité à la tête du classement musical des Etats-Unis avec Old Town Road, un morceau ni tout à fait rap, ni tout à fait country, le tout en assumant ouvertement son homosexualité, Lil Nas X avait déjà renversé son lot de barrières.

Dimanche soir, le héros improbable de 2019 a continué à brouiller les genres. Tout seul dans une pièce -où un maillot de Kobe Bryant avait là aussi été disposé –, il a commencé à chantonner les premières notes de son morceau devenu mythique, bercé par les airs de banjo et de basses lourdes. Coiffé d’un chapeau de cowboy, il a été rejoint par les stars de la pop coréenne BTS qui ont entonné à leur sauce son tube planétaire, avec un cocktail pour le moins intrigant de rap, country et K-Pop.

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