De plus en plus pris à partie par un peuple dont l’ire ne fait que croître depuis son élection en mai 2017, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte sont la cible d’intimidations et de menaces permanentes. Un véritable sacerdoce pour les hommes chargés de leur sécurité.
Depuis son élection à la tête du pays au printemps 2017, on ne peut pas dire qu’Emmanuel Macron et son épouse Brigitte aient été ménagés. Entre la politique du chef de l’Etat qui lui demande beaucoup de travail et d’investissement, et les répercussions que ses décisions ont eu sur les Français – que ce soit la longue année de manifestations Gilets Jaunes ou les récentes grèves qui ont paralysé le pays pendant plusieurs semaines -, on ne peut pas dire que le couple présidentiel profite de beaucoup de moments de détente.
Cependant, il en existe heureusement quelques-uns, et quand c’est le cas, la sécurité rapprochée des Macron fait absolument tout pour que le couple puisse jouir au maximum du peu de répit qui lui est offert. Et si la plupart du temps, tout se passe bien lors de leurs escapades – que ce soit à l’occasion d’un petit plaisir culinaire dans la capitale, ou lors d’une visite gourmande près du fort de Bégançon dans un restaurant qu’ils affectionnent -, depuis quelques semaines, il est très compliqué pour eux de sortir incognito, voire, de ne pas assister à une levée de boucliers à leur passage.
On a pu y assister récemment avec Brigitte Macron. Quand la Première dame s’est rendue à l’hôpital d’Orléans le 8 janvier, à l’occasion du lancement de la nouvelle opération Pièces Jaunes (pour laquelle elle succède à Bernadette Chirac en tant que présidente), c’est par des slogans plein d’animosité qu’elle a été accueillie. Ce week-end, rebelote. Lors de leur visite au théâtre des Bouffes du Nord ce vendredi 17 janvier, une trentaine de manifestants très remontés ont tenté d’envahir la salle (et le couple présidentiel a été obligé d’être « exfiltré ») ; ou encore, dans la nuit qui a suivi, quand le restaurant La Rotonde (lieu emblématique de la victoire présidentielle de Macron où il a ses habitudes) a été ciblé par un incendie que l’on suppose criminel (après plusieurs menaces reçues par les propriétaires).
Au moins une dizaine de super-agents pour leur protection
C’est dans cette atmosphère délétère que le service de sécurité de l’Elysée s’active pour faciliter les sorties du couple. Sur les dents depuis plusieurs mois, la protection d’Emmanuel Macron – dont le nom de code est « Vega » au sein des services – est continuellement sur le qui-vive étant donné qu’il est la cible perpétuelle de la virulente ire populaire, comme le détaille un article du Figaro en ligne ce dimanche 19 janvier. Et si le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) essaye toujours d’anticiper et prévoir le moindre incident suffisamment tôt pour qu’il ne se produise pas, ces derniers jours ont prouvé que les mailles du filet n’étaient sans doute pas encore assez serrés, même si, heureusement, il n’y a jamais eu de danger pour la santé du couple présidentiel, notamment vendredi soir aux Bouffes du Nord. Mais le peuple gronde et la vindicte est plus acérée que jamais, aussi, le GSPR est en alerte maximale. Ainsi, quand le couple est à l’étranger, c’est parfois jusqu’à une quarantaine de super-agents qui les suit comme leurs ombres ; lorsqu’ils sortent un soir, au restaurant ou au théâtre comme ce vendredi 17 janvier – des sorties qui ne sont connues que d’une poignée d’initiés au Château -, ils sont protégés par une dizaine de flics surentraînés (suffisamment nombreux pour assurer leur protection et suffisamment restreint pour être discret).
Même le meilleur des plans peut connaître un accroc
« Quand Vega sort de manière privée, nous jouons au maximum la carte de la discrétion, pour sa sécurité bien sûr, mais aussi pour préserver ses rares moments de détente », confie une source proche au quotidien. « Dans l’idéal, le mieux est de le faire entrer quasi-incognito, parfois dans la pénombre, juste avant le lever de rideau, et de l’installer à un emplacement judicieusement choisi pour permettre une exfiltration rapide. Si le public ne le reconnaît pas jusqu’à la fin de la représentation, 60 % de la mission est réussie. » Malheureusement pour eux, ce vendredi soir aux Bouffes du Nord, le couple n’est pas passé inaperçu, notamment pour le journaliste militant Taha Bouhafs, qui se trouvait assis trois rangs derrière Brigitte et Emmanuel Macron, et qui a tweeté aussitôt leur présence, déclenchant l’arrivée des frondeurs qui ont très rapidement, poussés par leur colère, tenté d’envahir le théâtre. Comme quoi, rien ne peut jamais être prévu à l’avance à cent pour cent. C’est dire la pression que vivent ces hommes au quotidien.
Crédits photos : Bestimage
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