Comment Pascal Légitimus vit l’ère des réseaux sociaux et la toute puissance des haters ? Dans un entretien accordé à la presse régionale, l’inconnu est revenu sur ses débuts… difficiles…

« L’alphabêtisier », c’est le livre que vient de sortir Pascal Légitimus avec la complicité du journaliste Gilbert Jouin. Un ouvrage dans lequel l’inconnu mélange des termes pour en inventer d’autres. Un sport de l’esprit qu’il a toujours aimé pratiquer. « Avec les Inconnus, on avait assumé le même principe en inventant des mots comme « bouleversifiant « , vient il de déclarer dans l’édition week-end du Pays d’Auge. J’ai toujours été comme ça, j’ai toujours eu l’aptitude à résumer en quelques mots une situation. Un peu comme faisait, en toute modestie bien entendu, la Fontaine. Sauf que j’ajoute une point d’humour par dessus. » Lorsque nos confrères lui demandent s’il utilise d’autres mots de son dictionnaire décalé, l’ex-comparse de Didier Bourdon répond « Je commence à en utiliser pour la promotion. Tout doucement, je vais le faire naturellement. On va aussi l’offrir à l’Académie Française, on verra ce qu’il se passe. »Une sorte de consécration que Pascal Légitimus n’aurait jamais osé imaginer lorsqu’il se lança dans l’humour il y a bien des années de cela.

Ses débuts, Pascal Légitimus les évoque sans se voiler la face dans l’article du Pays d’Auge. C’était il y a trente ans, et – fort heureusement – les réseaux sociaux n’existaient pas. « Les gens envoyaient des lettres insultantes qu’on ne lisait jamais, se souvient-il. En 1983, quand je passais sur Le théâtre de Bouvard, j’en avais reçu une où il y avait écrit, en parlant de moi et Smaïn » Qui sont ce noir et ce bicot qui salissent la télévision à 19h45 ? « . Je ne l’aie lue que plus tard et je l’ai gardée symboliquement. » Se demandant ce qui pouvait pousser les gens à tant de méchanceté, Pascal Légitimus préférait vite oublier la chose et avancer. « Aujourd’hui, on ne peut plus dire grand chose car les personnes s’expriment sur les réseaux sociaux et ils se permettent de dire les choses avec une telle agressivité, conclut-il. Voici une autre formule que j’aime bien : le mal est dans l’œil de celui qui regarde. » On ne saurait mieux dire…

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