Pour cette troisième saison, le commandant Clovis Bouvier doit lutter sur plusieurs fronts. Lannick Gautry, son interprète, fait le point.

Vous attendiez-vous un jour à participer à une série catastrophe ?

Lannick Gautry : Je l’espérais, mais c’est un genre peu commun dans les séries françaises. Un beau casting nous a rejoints cette saison : Sylvie Testud et Clotilde Courau, que je connaissais déjà, et Bruno Debrandt, que j’ai découvert. Le scénario est plein de rebondissements, ça va à cent à l’heure ! Il y a beaucoup de personnages, et aucun n’est laissé sur la touche. J’aime les séries où tous les acteurs ont quelque chose à vivre.

En vous voyant dans la combinaison qui vous isole du virus, on pense un peu à Dustin Hoffman dans le film Alerte ! Cela vous a traversé l’esprit ?

Vous me flattez… Mais non, pas du tout. J’ai vu ce film il y a trop longtemps pour y penser. Pour en revenir à la combinaison, c’était compliqué, car nous avons tourné l’été dernier, en pleine canicule. Heureusement, nous avons profité du lac d’Annecy pour nous baigner et nous rafraîchir.

Votre personnage cumule les ennuis, entre le virus, son ex Mathilde (Lola Dewaere) qui n’arrive pas à se débrouiller sans lui, un procès contre des braqueurs où il est malmené…

Je crois que les ennuis, il aime ça. Le train-train quotidien, ce n’est vraiment pas pour lui. Et puis, jusqu’à présent, il s’en tirait plutôt bien à la fin.

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Avez-vous le sentiment de l’avoir fait évoluer ?

Il reste toujours un petit peu le même. Je pense qu’il arrive à un âge où l’on ne change pas tellement. De toute façon, je n’ai jamais abordé ce personnage comme un gendarme. C’est avant tout un être humain à qui il arrive des choses. Son métier représente juste un contexte. Dans cette série-là, on voit surtout les gens dans leur vie intime et la façon dont ils affrontent les événements.

Clovis peut compter sur le soutien sans faille de son épouse et collègue, Lise (Julie de Bona).Tous deux forment un couple solide, dans le travail comme dans leur vie privée. L’amour serait-il donc plus fort que tout ?

Je ne sais pas si c’est le message sous-jacent de la série. D’autant qu’il était compliqué de fouiller le côté sentimental dans cette course contre la mort, où l’action se déroule sur seulement quatre ou cinq jours. Mais c’est vrai qu’on a envie de les voir ensemble. J’aime bien ce couple, car ils ne sont pas tout le temps l’un sur l’autre. Ça évite de tourner en rond.

Ce qui est loin d’être votre cas : vous avez enchaîné les tournages ces derniers temps…

Je viens effectivement d’en terminer un en Bretagne (Avis de tempête, pour France 3, avec Antoine Duléry, ndlr), mais je préfère attendre pour en parler. J’ai aussi tourné deux longs-métrages : Bout’chou, une comédie, plutôt familiale, avec Clémentine Célarié, Carole Bouquet, Gérard Darmon, Pascal Nzonzi… Ça parle d’un couple dont l’enfant devient l’enjeu d’une lutte entre grands-parents : c’est à qui passera le plus de temps avec le petit. Et j’ai également joué dans Bronx, un polar signé Olivier Marchal, dont l’action se déroule à Marseille.

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