Jurée du Prix de la Révélation du Festival américain de Deauville, Alice Belaïdi s’est prêtée au jeu des questions mode de Vogue, orientées cinéma rien que pour elle.

Talent crépitant et énergie bulldozer, Alice Belaïdi est l’une des promesses les plus frappantes du cinéma français. Spontanée, drôle, pétillante et carrément irrésistible, elle se révèle aussi vraie que ces films peuvent laisser imaginer. Jurée du Prix de la Révélation du Festival américain de Deauville, dont la maison Chanel est partenaire, elle s’est prêtée au jeu des questions mode de Vogue, orientées cinéma rien que pour elle.

5 pièces qu’une femme devrait toujours avoir dans sa garde-robe
Alice Belaïdi : "Un body noir, un t-shirt blanc, un jean Levi’s joliment taille haute, une paire de baskets blanches et un long trench d’homme."

Et pour le soir ?
"La même chose, on oublie juste les baskets pour du haut perché. Quand on n’est pas très grande, les talons restent obligatoires. La tendance du talon kitten heel ? Très peu pour moi, je suis radicale : soit très haut, soit à plat."

Si tu devais définir ton style en quelques mots ?
"Ultra basique. Et comme mon parfum, j’ai du mal à en changer. Mon uniforme du quotidien ? Un jean (le bon, celui que tu peux porter tous les jours de la semaine sans en avoir marre), un t-shirt, une belle paire de bottines, un joli sac Chanel, par exemple, et quelques bijoux fins. Je ne fais pas de grandes folies et je ne prends pas de grands risques."

En parlant de Chanel, tu souviens-tu de la première pièce Chanel que tu as porté ?
"Très bien. Une veste que mon agent, qui en possède une collection incroyable, m’avait prêtée pour une avant-première. Je m’en souviens comme si c’était hier, la première pièce Chanel, c’est quand même quelque chose dans la vie d’une femme."

Et la première pièce de créateur que tu te sois offerte ?
"Ma target d’ado : un sac Paddington Chloé, celui avec le gros cadenas. J’avais 17 ans et je venais de signer mon premier gros contrat. J’ai filé direct dans la boutique pour me l’offrir et je ne l’ai plus quitté pendant des années. Je l’ai encore, je suis sûre qu’il a encore du potentiel… D’ailleurs j’ai vu que Chloé en avait ressorti une nouvelle interprétation pour 2019."

La pièce que tu aimerais t’offrir maintenant ?
"Je suis une fan de Saint Laurent, je craque pour leurs chaussures, leurs manteaux… Tout le vestiaire parisien qu’on a vu lors du dernier défilé. Et aussi, une paire de bottes punk Prada, parfaites pour tous les jours avec une mini-jupe ou un jean."

Le fashion-faux pas à ne jamais commettre ?
"Un combo que j’ai vu récemment dans mon quartier : le cycliste porté avec des santiags. Déjà que je n’étais pas une grande fan de la pièce en ville, là ça m’a vraiment dégoûté. Le cycliste, c’est un truc qu’on portait à l’école pour le sport, qu’on allait changer chez Decathlon à chaque nouvelle rentrée. C’est pas du tout une tendance pour moi. Alors avec des santiags en plus vous imaginez…"

Ça veut dire quoi avoir du style pour toi aujourd’hui ?
"Se sentir bien dans ses fringues. C’est plus une question d’être humain, j’ai des copines qui, peu importe ce que tu leur mets sur le dos, restent chics, cools et élégantes. Le style, c’est ce que tu dégages, ta relation avec ton corps : que tu sois ronde, mince, petite ou grande… C’est s’assumer et assumer ses imperfections. J’aime autant la simplicité d’une Parisienne que l’exubérance d’une Italienne, tant qu’elles sont bien dans leurs pompes."

Quels sont les films qui t’inspirent le plus en terme de mode ?
"À l’époque Beverly Hills 90210. Même si quand j’y pense, elles portaient des cyclistes… J’étais ado, et les tenues des filles, c’était le graal pour moi. Aujourd’hui dans le cinéma, je ne regarde pas les habits, seulement le personnage. Les costumiers de cinéma ne sont pas des stylistes, l’acteur doit endosser son personnage, ne jamais se sentir déguisé. Il faut rentrer dans son costume pour se transformer. On est loin de la mode."

Le personnage que tu as préféré incarner côté mode ?
"Sans hésiter, Maestro de Léa Fazer, car j’avais un super Kelly. Un magnifique sac en cuir camel que j’ai évidemment du rendre à la fin du tournage. J’en ai pleuré une petite larme."

Qui est la femme Chanel selon toi ?
"Elle est internationale. Mais j’ai toujours un problème à définir un type de femme, un genre. Aujourd’hui, les femmes sont multiples, elles incarnent différents personnages féminins au cours de leur vie et au fil de leurs envies. La femme Chanel, la femme parisienne, il me semble que c’est aussi bien Anna Mouglalis que moi-même, lorsqu’on était toutes les deux sur le tapis rouge pour l’ouverture du Festival de Deauville. C’est une maison qui parle à toutes, chaque femme peut s’y retrouver, c’est sûrement aussi pour cela que c’est aussi chic."

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