Puisque l’urgence climatique n’attend pas, Emmanuel Macron est allé à la rencontre vendredi 10 janvier des 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat. Il s’est retrouvé face à une conseillère municipale qui a préféré lui parler de justice sociale.
En venant à la rencontre des 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, le président était venu parler transition écologique et climat, mais certains lui ont répondu « climat social ». Difficile pour Emmanuel Macron d’éviter le débat autour de la réforme des retraites à l’origine d’une grève qui dure depuis plus d’un mois. Une contestation à laquelle il s’est retrouvé confronté vendredi 10 janvier. Face au chef de l’État, Yolande Bouin, conseillère municipale de Douarnenez, en Bretagne, ne s’est pas démontée et s’est lancée dans un dur constat avant d’interroger Emmanuel Macron sur la justice sociale.
« Beaucoup de revendications s’expriment contre les mesures de votre gouvernement parce qu’elles réduisent les droits sociaux », a expliqué celle qui estime que le droit de manifester « n’est plus respecté ». Une prise de parole rapportée par Le Télégrammedans laquelle elle a tenu à rendre hommage à « tous ces ouvrières et ouvriers sur lesquels jamais ne ruissellent les profits ». « On a des désaccords manifestes, mais ça montre la pluralité politique de cette Convention », lui a répondu le chef de l’État avant de préciser n’avoir « jamais parlé de la théorie du ruissellement ». Pendant deux heures et trente minutes, Emmanuel Macron a répondu aux questions portant principalement sur la transition écologique.
Ces 150 citoyens ont été tirés au sort pour faire des propositions qui seront peut-être soumises à un référendum. Le président les retrouvera début avril prochain pour faire le point sur les mesures retenues. La bonne nouvelle d’une réunion qui s’est dans l’ensemble déroulée dans la bonne humeur.« Il était cool, mais ce n’est pas un expert. Il n’a pas apporté grand-chose mais il a rassuré sur l’importance qu’il accordait à notre travail », a expliqué dans Le Monde Selja Lamouri, une lycéenne du Val-de-Marne. Certains sont restés sur leur faim comme Grégoire Fraty qui décrit un exercice « compliqué puisque Emmanuel Macron n’était pas là pour proposer des mesures ». « Ses réponses étaient trop longues, trop compliquées, pas assez concrètes. Il a brodé, pour gagner du temps. On ne va pas avoir grand-chose à envoyer au référendum », déplore dans le quotidien un ancien couvreur de 47 ans devenu autoentrepreneur, Victor Costa. Peut-être sera-t-il plus convaincu lors de sa prochaine rencontre avec Emmanuel Macron en avril prochain.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
Source: Lire L’Article Complet