Si la communication du palais de Buckingham semble si confuse , c’est que le cas de ce semi-retrait de la famille royale annoncé par Meghan et Harry ne s’est jamais produit auparavant.
Il y en a eu, des claquements de portes et des exils, dans la monarchie anglaise. En 1936, le roi Edward VIII abandonnait son trône pour se marier avec Wallis Simpson, une Américaine divorcée. En 1996, Diana, la princesse de Galles, perdait son titre royal après avoir divorcé du prince Charles. Tout récemment encore, le prince Andrew s’est retrouvé banni du royaume d’Angleterre après la scandaleuse affaire Jeffrey Epstein… Mais rien ne ressemble au cas Harry et Meghan. Parce qu’avant eux, aucun membre de la famille royale n’a voulu quitter la firme qu’«à moitié».
Avant eux, personne n’a décidé de s’affirmer en dehors de la famille royale tout en continuant à soutenir entièrement Sa Majesté la reine. Avant eux, aucun couple princier n’a décidé de vivre à la fois au Royaume-Uni et aux États-Unis. Avant eux, personne n’a montré tant d’enthousiasme à s’affranchir financièrement des caisses royales. Dans leur message publié mercredi sur Instagram, le prince Harry et son épouse Meghan indiquent clairement vouloir «travailler à devenir indépendants» – alors même que le train de vie de la famille royale a toujours, jusqu’ici, dépendu des finances publiques.
En vidéo, Meghan et Harry prennent leurs distances avec la famille royale
« Harry ne renie pas sa grand-mère »
Cette situation, insolite, historique même, pourrait d’ailleurs expliquer la confusion planant sur le communiqué publié par le palais de Buckingham quelques heures après l’annonce du retrait de Meghan et Harry de leurs obligations royales. «Nous comprenons leur désir de prendre une nouvelle direction, mais ce sont des questions compliquées qui doivent prendre le temps d’être examinées», dit le susdit communiqué, montrant à la fois la suprise et la froideur d’Elizabeth II et ses proches. Des questions d’autant plus compliquées qu’il ne s’agit pas, donc, d’un retrait en bonne et due forme.
Harry et Meghan ont affirmé leur décision de prendre certaines distances avec leur rôle de premier plan dans la famille royale, mais pas qu’ils abandonnaient tout engagement royal. «Harry n’a pas l’intention de renier son père et sa grand-mère», nous traduisait ce jeudi Stéphane Bern. En retour, la reine ne peut pas décider de renier haut et fort son petit-fils – son préféré, dit-on. Elle n’aurait d’ailleurs pas ni l’intention ni l’envie de le faire, d’après le spécialiste français des têtes couronnées. «Ces derniers mois, Elizabeth II a été assez ennuyée avec les problèmes de santé de son mari le prince Philip et le scandale qui entoure son fils favori, le prince Andrew».
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