Selon une étude publiée ce mercredi 8 janvier, la proportion des femmes dans les principaux rôles à Hollywood a bondi en 2019, s’approchant de la parité avec les rôles masculins.
La féminisation de Hollywood en marche. Chaque année, le Centre pour l’étude des femmes à la télévision et au cinéma de l’Université de San Diego décortique les cent films en tête du box-office américain pour déterminer la nature des protagonistes, c’est-à-dire les personnages à travers lesquels l’histoire est racontée. Dans son nouveau rapport, le laboratoire nous apprend qu’en 2019, 40% des quelque 2300 protagonistes étaient des femmes, contre 31% en 2018, soit le «plus haut niveau» depuis que cette étude a été lancée en 2002. 43% des protagonistes étaient des hommes et le reste (17%) était constitué d’un ensemble d’acteurs.
Autre point positif, 45% des rôles féminins sont apparus en 2019 dans des films produits par les grands studios traditionnels (contre seulement 32% l’année précédente). «Voici maintenant deux ans de suite que nous constatons des progrès significatifs pour les protagonistes féminines, ce qui indique le début d’un changement positif dans leur représentation», relève Martha Lauzen, directrice du centre et responsable de l’étude. Laquelle tient tout de même à souligner : «Les spectateurs ont toujours deux fois plus de chances de voir un homme qu’une femme tenir un rôle avec des dialogues.» En effet, ce dernier indicateur reste quasiment stable en 2019, avec 37% de femmes dans les rôles principaux et 34% dans les rôles secondaires.
En vidéo, le discours féministe de Michelle Williams aux Golden Globes 2020
Les minorités encore sous-représentées
Qui plus est, la représentation des différentes origines ethniques à Hollywood peut encore s’améliorer : les femmes noires ont représenté 20% des rôles ayant un dialogue en 2019, les femmes asiatiques 7% et celles d’origine latino-américaine seulement 4%. «En 2019, il y a eu des protagonistes féminines dans tous les genres, dans les films d’horreur comme Us ou La Malédiction de la Dame blanche, des drames comme Les Filles du Dr March ou Harriet et des films d’action comme Captain Marvel. Il y a une plus grande variété d’histoires racontées du point de vue des femmes», résume Martha Lauzen.
Néanmoins, des progrès restent encore à faire. Les auteurs du rapport regrettent que les personnages féminins sont plus fréquemment identifiés par leur statut matrimonial et moins souvent par une activité professionnelle. Leur conclusion ? «Les stéréotypes ont encore la vie dure.»
Source: Lire L’Article Complet