En mars dernier, Déborah a été la première Française à subir une greffe d’utérus. Aujourd’hui, la jeune femme a accepté de revenir sur cette opération extraordinaire et sur son désir de maternité.
Comme une femme sur 4 000, Déborah, 34 ans, est née sans utérus. En mars dernier, après une opération à l’hôpital Foch de Suresnes, elle est devenue la première femme à subir une greffe d’utérus en France. Aujourd’hui, celle qui, pour des questions de comptabilité, a reçu l’organe de sa propre mère, a accepté de se confier auprès de nos confrères de France inter. « J’avais 17 ans lorsqu’on a détecté le syndrome qui me prive d’utérus. Avec mon conjoint, on a regardé ce qui était possible : l’adoption, les mères porteuses qui ne sont pas autorisées en France« , se souvient la jeune femme, avant de poursuivre, « Quand on m’a annoncé mon syndrome, ma maman m’avait dit que si jamais un jour les avancées médicales le permettaient, elle me donnerait son utérus. Donc, elle faisait attention si elle avait le moindre petit truc à l’utérus, des fois que ça puisse un jour me servir. L’équipe du professeur Ayoubi a pu nous aider à ce qu’elle m’offre ce cadeau.«
« il fait partie de mon corps qui l’a accepté. Il n’est plus à maman. C’est le mien »
« Il n’y avait pas de problème d’éthique pour nous parce qu’on considérait ça un peu comme le don du nid manquant pour couver mon bébé à l’intérieur (…) quand on a fait l’échographie et qu’on a vu que les artères fonctionnaient très bien, que l’endomètre s’épaississait et que l’utérus s’était calé sur mon cycle, sur mes hormones, je me suis dit ‘ça y est, il fait partie de mon corps qui l’a accepté.’ Il n’était plus à maman. C’était le mien« , se réjouit Déborah pour qui cette opération est tout bonnement « magique« .
Désormais, le rêve de devenir de devenir parents est plus accessible que jamais pour le couple qui espère bien accueillir un enfant dès l’an prochain, « à partir du 1er avril on pourra passer au transfert embryonnaire, à l’étape tant attendue, celle de la grossesse. On s’approche. Quatre ans qu’on se bat pour ça. Et là, on n’a jamais été aussi près de cette grossesse et de cette naissance. On l’espère de tout notre cœur. On est très soutenu par notre famille« , conclut Déborah qui souhaite que son histoire redonne espoir aux femmes souffrant d’infertilité.
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