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Sur un site web supprimé lundi 30 décembre 2019, Gabriel Matzneff détaillait ses actes pédophiles depuis plusieurs années. L’écrivain avait publié de nombreuses photographies d’époque, illustrant des jeunes filles qu’il décrivait comme ses “amantes du moment.

Gabriel Matzneff ne cesse de faire parler de lui. Alors que cette affaire a fait ressurgir d’autres accusations de pédophilie, notamment à l’encontre de l’ex-ministre Frédéric Mitterrand, les activités répréhensibles de l’écrivain se dévoilent chaque jour un peu plus au grand jour. Dernièrement, c’est le Journal du dimanche qui a fait de nouvelles révélations. L’hebdomadaire a en effet découvert un site internet sur lequel figuraient de nombreux détails sur les liaisons pédophiles de Gabriel Matzneff. Cependant, lundi 30 décembre 2019, le blog a disparu des moteurs de recherches. Cette fermeture s’est curieusement produite trois jours avant la parution, le 2 janvier 2020, du livre accusateur de Vanessa Springora. Dans Le consentement (ed. Grasset), l’éditrice et écrivaine décrit la relation sous emprise qu’elle a eue avec l’auteur durant les années 80, alors qu’elle avait à peine 14 ans.

⋙ Gabriel Matzneff : pourquoi l’écrivain n’a-t-il jamais été inquiété malgré les accusations de pédophilie ?

Bien que le site ait été supprimé, le JDD précise que les pages web sont encore accessibles dans les archives internet. Le journal a pu mettre la main sur certaines d’entre-elles, qui montrent de nombreuses photographies de Gabriel Matzneff en compagnie de jeunes filles qu’il a séduites à l’époque, dont une vêtue uniquement d’un maillot de bain. En plus de ces dizaines de clichés, le blog dévoile une chronologie largement détaillée des “conquêtes” de l’écrivain, visé par une enquête pour “viols sur mineurs” de moins de 15 ans. Jusqu’au début des années 2000, les jeunes femmes sont répertoriées et désignées par leur âge, leur prénom et l’initiale de leur nom de famille, rapporte nos confrères du JDD. En 1977, six de ces adolescentes sont dépeintes comme ses “amantes” du moment. Finalement, c’est une vingtaine de jeunes filles qui figuraient sur le site avant sa fermeture. Vanessa Springora, qui avait visiblement connaissance de l’existence de ce blog, explique par ailleurs dans son ouvrage avoir hésité à engager une procédure judiciaire visant à retirer les clichés sur lesquels elle apparaît.

C’est notamment l’origine du site qui interroge. “Juridiquement, le site est l’œuvre d’un fan, rien de plus. C’est d’un cynisme absolu, mais c’est imparable”, écrit l’éditrice dans son livre. Vanessa Springora soulève alors la question : “Comment un inconnu qui vit en Asie aurait-il pu se procurer des photos de moi à 14 ans ? Des photos que seul G. possède ? Des paroles qui sous-entendent que Gabriel Matzneff serait lui-même aux commandes du blog, et l’aurait donc également supprimé de la circulation. L’auteur, récompensé à plusieurs reprises et aujourd’hui encore chroniqueur pour Le Point, n’a pourtant jamais caché son attirance pour les mineurs. Dans son essai Les Moins de seize ans, il exprime notamment son appétence pour le tourisme sexuel avec de jeunes garçons en Asie et son désir pour les mineurs âgés de 10 à 16 ans. Si l’écrivain de 83 ans n’a pas été inquiété par la justice, c’est principalement car ses actes n’étaient pas dénoncés jusqu’ici. C’est Vanessa Springora, en publiant son livre, qui a relancé la polémique. Gabriel Matzneff est protégé, pour ce cas précis, par le délai de prescription.

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