"Cuban Network", "L’Adieu", "Les filles du docteur March" et "Scandale" sont en salle en ce mois de janvier 2020.
Quels sont les films en salle en ce premier mois de l’année 2020 ? Des drames historiques, des thrillers, de la science-fiction : il y en a pour tous les goûts.
Avec Cuban Network, Olivier Assayas nous amène à Cuba dans les années 1990, où un groupe de Cubains installés à Miami qui met en place un réseau d’espionnage a pour mission d’infiltrer les groupuscules anti-castristes responsables d’attentats sur l’île.
De son côté, la comédie dramatique L’Adieu nous plonge dans les traditions chinoises, tandis que la grand-mère d’une famille nombreuse tombe malade. A l’approche des Golden Globes 2020, l’actrice principale, Awkwafina (Crazy Rich Asians), est par ailleurs nommée dans la catégorie « meilleure actrice dans un film musical ou une comédie ».
Après son dyptique magique autour de Kristen Stewart (Sils Maria, Personal shopper), suivi d’un vaudeville intellectuel (Doubles vies), le prolifique cinéaste opère un nouveau virage avec un film d’espionnage à Cuba pendant les années Castro.
Rapide, volubile, nerveux, Cuban Network est du pur Assayas dans la veine de Carlos : un thriller glacé et cérébral (réchauffé par le jeu poignant de Penélope Cruz) offrant une réflexion raffinée sur la figure ambivalente des héros.
Cuban Network, d’Olivier Assayas, avec Penélope Cruz et Édgar Ramírez. Sortie le 29 janvier.
Emily Barnett
Adaptation d’un monument de la littérature américaine du XIXème siècle, Les filles du docteur March s’annonçait comme le deuxième film très attendu de Greta Gerwig, actrice et cinéaste atypique célébrée en 2018 pour son premier long métrage, Lady Bird.
Mais au lieu d’une œuvre singulière et décalée, c’est une fresque assez conventionnelle qu’elle nous sert ici : articulée autour du destin des sœurs, chaque trajectoire semble remplir un programme et les moments d’euphorie sororale paraissent un peu surjoués.
Gerwig a-t-elle négligé sa créativité au profit d’un féminisme trop discursif ? S’est-elle laissée dépasser par Columbia et la machinerie hollywoodienne ? Toujours est-il que si les embûches de la vocation d’artiste quand on est une femme forment le cœur de son propos, cet opus nous laisse plutôt le goût sucré des films de Noël qui ne fâchent personne. Ce qui n’est peut-être déjà pas si mal.
Les filles du docteur March, de Greta Gerwig, avec Saoirse Ronan, Emma Watson et Timothée Chalamet. Déjà en salle.
Emily Barnett
Lorsqu’une famille apprend que la grand-mère et mère tant aimée, est atteinte d’une maladie incurable, ils décident de lui cacher la vérité, selon la tradition chinoise. C’est alors le mariage de son petit-fils qui est utilisé comme prétexte à une réunion de famille, pour partager tous ensemble ses derniers instants de bonheur.
Pour sa petite fille, Billi, née en Chine mais élevée aux États-Unis, le mensonge est plus dur à accepter, mais c’est un voyage qui lui fera redécouvrir ses origines et les liens qui l’unissent avec sa grand-mère.
L’Adieu, de Lulu Wang, avec Awkwafina et Zhao Shuzhen. Sortie le 8 janvier.
Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible.
Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.
1917, de Sam Mendes, avec George MacKay, Dean-Charles Chapman et Benedict Cumberbatch. Sortie le 15 janvier.
Inspiré de faits réels sur les accusations contre Roger Ailes, cofondateur de la chaîne américaine Fox News, Scandale nous fait entrer dans les coulisses d’une chaîne de télévision aussi puissante que controversée. On y retrouve un un excellent trio, avec Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie.
Des premières étincelles à l’explosion médiatique, trois femmes journalistes vont réussir à briser la loi du silence afin de dénoncer un environnement où le harcèlement sexuel prime.
Scandale, de Jay Roach, avec Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie. Sortie le 22 janvier.
Écrit par l’actrice et scénariste Wu Ke-Xi, réalisé par le taïwanais Midi Z, Nina Wu est la réponse du cinéma asiatique à #MeToo. Une actrice en pleine ascension va connaître toutes les formes de sévices et d’humiliations exercées par les mâles puissants de son milieu.
Parfois trop froid et cérébral, voire cruel jusqu’à la complaisance avec son personnage, le film reste une proposition formelle originale et stylisée, entre la peinture au vitriol et le thriller paranoïaque. Et porte une nouvelle ombre glaçante sur l’industrie du septième art.
Nina Wu, de Midi Z, avec Wu Ke-Xi. Sortie le 8 janvier.
Emily Barnett
Avec l’incroyable Kristen Stewart en tête d’affiche, et Vincent Cassel en prime, le film de science-fiction Underwater nous amène dans les profondeurs de l’océan.
Lorsqu’une équipe de scientifiques à bord d’un sous-marin fait face à un tremblement de terre, ils s’organisent afin d’explorer les alentours. Après d’étranges découvertes sous l’eau, ils vont devoir essayer de survivre et surtout, remonter à la surface.
Underwater, de William Eubank, avec Kristen Stewart et Vincent Cassel. Sortie le 8 janvier.
Photographe sans le sou, Rafi n’a personne à aimer. Contrairement à ce que croit sa grand-mère à qui il a envoyé la photo d’une jeune femme de la haute société en la faisant passer pour sa future épouse. Une promise qu’elle veut à tout prix rencontrer, contraignant le jeune homme à partir à sa recherche pour lui faire jouer la comédie.
Révélé par le charmant The lunchbox, Ritesh Batra tente ici la scène du couple impossible avec des personnages comme hermétiques au moindre sentiment. Résultat, un film aussi flou que cliché.
Le photographe, de Ritesh Batra, avec Nawazuddin Siddiqui. Sortie le 22 janvier.
Vincent Cocquebert
Inspiré de l’histoire de la grand-mère du réalisateur, Swallow s’attelle au portrait d’une femme au foyer américaine dans les années 50 victime d’un Toc consistant à avaler tout ce qui lui tombe sous la main : glaçons, pince à linge, pile… De cette histoire personnelle, il tire une fable opaque et inquiétante, entre angoisse ouatée et humour glaçant.
Un ovni aux teintes rétro et pastel où affleure la mainmise asphyxiante du patriarcat.
Swallow, de Carlo Mirabella-Davis, avec Haley Bennett. Sortie le 15 janvier.
Emily Barnett
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