Sourire irrésistible et mèche bien peignée : sur le papier (glacé), il est parfait. Mais le doc de Grey’s Anatomy se révèle moins charmant que son physique princier le laisse penser…
Cela fait du bien d’être reconnu et ça booste mon ego !” Début novembre, Patrick Dempsey est interviewé par le magazine américain People. L’acteur vient d’être sacré “homme vivant le plus sexy” par l’hebdomadaire et il semble aux anges. “Je suis ravi que cela m’arrive à ce stade de ma vie”, ajoute-t-il. C’est vrai qu’être proclamé objet de fantasme à 57 ans n’est pas courant, mais il a appris la patience. Une valeur que son propre père, William, lui a transmise : c’est sur le tard que cet agent d’assurance a eu le fils qu’il espérait tant, arrivé le 13 janvier 1966. “Il avait déjà la cinquantaine quand je suis né, confiait récemment le comédien à Fatherly. Il était à moitié à la retraite et donc très disponible.
« Je me sentais stupide »
On faisait beaucoup de choses ensemble.” Sa mère Amanda, secrétaire dans une école, est elle aussi ultra présente pour Patrick ainsi que ses deux grandes sœurs. La famille vit à Lewiston, petite ville du Maine, dans une jolie maison entourée de pommiers. Pourtant, l’enfance n’est pas douce pour le jeune garçon. En cause, une dyslexie qui ne lui est pas diagnostiquée et le fait se sentir “complètement stupide”, de ses mots. “Tout ce qui avait trait à l’école était douloureux, compliqué à gérer. Heureusement que l’on peut aussi s’épanouir dans le sport.” Dans son cas, c’est le ski, qu’il se met à pratiquer à haute dose. “Tous les matins avant de partir à l’école, je me levais très tôt et m’entraînais à passer des portes sur les collines derrière chez nous, expliquera-t-il au journal suisse Le Temps.
Je voulais devenir skieur professionnel, représenter les États-Unis et être sélectionné pour les Jeux olympiques.” L’ado rêve aussi d’intégrer un cirque : jongleur émérite, il est même arrivé troisième d’un championnat national… Pourtant, quelques cours de théâtre reçus à l’école forgeront en lui une autre vocation : la comédie. À 17 ans, il quitte les siens pour s’installer à New York. Gros hic : sa dyslexie l’a rendu “illettré dans les faits”, ce qui corse largement les auditions. Alors, Patrick travaille d’arrache-pied. Avant chaque casting, il se fait lire ses répliques par un ami puis les apprend par cœur, histoire de ne surtout pas montrer qu’il peine à déchiffrer un texte. Et ça marche !
Après avoir joué dans quelques pièces de théâtre, il décroche son premier rôle au cinéma en 1985 dans Tutti Frutti, aux côtés de Donald Sutherland. À même pas 20 ans, c’est un bel accomplissement ! D’autant que ce coup d’essai lui permet d’enchaîner les films. L’amour ne s’achète pas, Loverboy, Coupe de ville, puis Les Indomptés avec Christian Slater : le jeune premier n’arrête pas, jusqu’à intégrer Scream 3 en 2000, puis jouer le fiancé de Reese Witherspoon en 2002 dans Fashion Victim. Mais c’est deux années plus tard que sa vie bascule. À 38 ans, il est choisi pour incarner Derek Shepherd dans Grey’s Anatomy.
Enfin, choisi, oui, mais par défaut… Car Shonda Rhimes, la créatrice du show médical, voulait initialement Rob Lowe et elle ne fera de Patrick le docteur Mamour qu’après le refus de son chouchou. Qu’importe ! Le programme cartonne et propulse Mister Dempsey au rang de star. Son personnage de neurochirurgien séducteur, mèche lustrée et œil humide, l’impose sur le devant de la scène. Le cinéma le réclame à cor et à cri du Disney Il était une fois au blockbuster Transformers 3 – et il accumule les tournages, tout en restant dans la série qui a fait de lui un mec bankable. Il faut dire que les audiences sont au top et les prix ensevelissent le casting, qui s’affiche en mode troupe, unie et souriante, sur les tapis rouges. En coulisses, pourtant, l’ambiance n’a rien d’amicale ! Et Patrick Dempsey n’apparaît pas comme le collègue idéal. En tout cas selon Isaiah Washington, aka Dr Burke, qui le décrira comme raciste et violent. Lui-même ayant été accusé d’avoir traité un acteur gay de “pédale”, ses propos sont peut-être peu fiables. À ceci près qu’en plateau, d’autres ont des griefs contre Patrick.
“Il terrorisait ses collègues”
Ellen Pompeo, sa femme à l’écran, a par exemple du mal à lui pardonner son égoïsme : payée deux fois moins que lui, elle lui a souvent demandé de négocier ensemble le même salaire, en tant que héros du feuilleton… Ne récoltant pour réponse que des vents à répétition ! “M’aider ne l’a jamais intéressé”, lâchera-elle dans les colonnes de The Hollywood Reporter. Ambiance ! Lorsque Patrick quitte Grey’s Anatomy en 2015, poussé vers la sortie par la boss Shonda Rhimes après onze saisons, l’interprète de Meredith s’en remet donc vite. Et ses costars ont beau regretter à l’écran le personnage de Derek, tué dans un accident de voiture, personne ne le pleure hors caméra. Car Ellen Pompeo n’est pas la seule qu’il aurait malmenée. “Il terrorisait toute l’équipe”, révélera un ex-producteur dans un livre consacré à la série. “Plusieurs acteurs ont souffert d’une sorte de stress post-traumatique par sa faute. Il était ingérable et trouvait injuste de devoir travailler chaque jour.” Une fl emme que lui aurait reprochée Ellen, lassée par ses complaintes et ses retards incessants. “Elle ne supportait plus de l’entendre dire que ses journées étaient trop longues alors qu’elle avait deux fois plus de scènes que lui !”
Dans le même ouvrage, le brun se défendra en rappelant que “faire des journées de quinze heures pendant dix mois par an est un défi”, tout en reconnaissant que “la compensation financière était à la hauteur”. C’est un euphémisme, avec un cachet de plus de 350 000 € par épisode ! “J’avais du mal à dire au revoir à tout ça, surtout en ne sachant pas si je retravaillerais après.” C’est sûr qu’en dehors de Bridget Jones 3 au cinéma et La vérité sur l’affaire Harry Québert à la télé, on le verra beaucoup moins sur nos écrans, après la série. Quand on lui propose d’y revenir en 2020, sous la forme d’un fantôme, il accepte donc, le temps de quelques épisodes. Opération réussie pour le chirurgien cathodique, qui s’est rappelé au bon souvenir des producteurs. Aujourd’hui à l’affiche du film d’horreur Thanksgiving, il espère tourner la page. Cinquante nuances de Grey’s Anatomy, il ne trouve pas ça sexy !
Maëlle Brun
En campagne !
S’il a peu tourné ces dernières années, le comédien a su s’assurer de jolis revenus. Comment ? En s’improvisant égérie. Des cosmétiques L’Oréal aux lunettes Silhouette, des montres TAG Heuer aux sapes Versace : il n’hésite pas à promouvoir des produits très variés. Mais la collab préférée de ce fan de voitures reste sans doute son partenariat avec Porsche. Vive l’autopromo !
Une passion qui décoiffe
©Bestimage
L’acteur a beau se sentir bien en plateau, c’est sur les circuits qu’il exulte vraiment. Véritable pilote, on l’a déjà vu dans des courses mythiques, comme les 24 Heures du Mans, et il a sa propre équipe, la Dempsey Racing. “Les courses automobiles m’ont permis de me retrouver dans un univers proche de celui du ski : l’entraînement intensif, le côté athlétique, l’endurance, la discipline que cela demande”, expliquait-il au journal Le Temps. Il collectionne aussi les voitures vintage, quel que soit leur prix. Passe à la caisse !
Les femmes de sa vie
En 1987, Patrick Dempsey se marie pour la première fois. Il vient de fêter ses 21 ans et l’heureuse élue, qui en a vingt-sept de plus que lui, s’appelle Rocky Parker. C’est la mère de son meilleur ami ! Si elle devient la manager du jeune acteur, l’union n’est pas faite pour durer, se soldant par un divorce en 1994. Pas de quoi toutefois dissuader le comédien de repasser devant monsieur le maire, en 1999. Cette fois, il dit oui à la coiffeuse Jill Fink, avec qui il aura Tallulah, en 2002, puis les jumeaux Sullivan et Darby, en 2007. En 2015, le couple décide pourtant de se séparer. Les rumeurs d’infidélité de la star, qui aurait eu une aventure avec une assistante de Grey’s Anatomy, sont-elles en cause ? Les Dempsey se réconcilient après une thérapie conjugale. The (happy) end.
À vue de nez…
©ABACA
Passer par la case chirurgie, c’est un rite à Hollywood. Et Patrick Dempsey ne fait pas exception, lui qui a subi une rhinoplastie en début de carrière. Une façon de réparer sa cloison nasale, dira-t-il, évoquant une blessure de hockey datant de l’adolescence. Il en a toutefois visiblement profité pour réduire la taille de son nez, juste à temps pour devenir une star. C’est ce qui s’appelle avoir du flair ?
SA CARRIÈRE
1985 : TUTTI FRUTTI
Première apparition au cinéma, dans ce long-métrage sur des ados qui se rebellent contre les normes de leur école très stricte. Patrick a 19 ans.
1987 : L’AMOUR NE S’ACHÈTE PAS
Dans ce teen movie, il incarne un lycéen coincé qui s’invente une vie afin de devenir populaire. Le rôle lui vaut un Young Artist Award.
2000 : SCREAM 3
Si cet opus n’est pas le plus réussi de la saga de Wes Craven, l’acteur se fait remarquer en tant qu’inspecteur Mark Kincaid.
2002 : FASHION VICTIME
Dans cette comédie romantique qui a cartonné, il est le fiancé richissime d’une Reese Witherspoon partagée entre deux hommes.
2005 : GREY’S ANATOMY
Patrick Dempsey devient Derek Shepherd, alias le neurochirurgien Dr Mamour. Un personnage qu’il interprète pendant onze saisons.
2007 : IL ÉTAIT UNE FOIS
Dans cette superproduction Disney, il joue les princes charmants aux côtés d’Amy Adams. Le film est un énorme succès. Un conte de fées !
2016 : BRIDGET JONES BABY
Il est le nouvel amant de l’iconique célibataire dans ce troisième volet qui voit le personnage de Renée Zellweger avoir un bébé.
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