L’actrice, dont la maman est décédée cet été, s’est emparée du sujet des Ehpad défaillants. Une problématique majeure, sur laquelle Sandrine Bonnaire s’est confiée dans les colonnes de « La Provence » le 2 décembre, racontant les conditions de vie déplorables de sa mère dans cet établissement.
« Qu’est-ce qu’on fait de nos personnes âgées ? » interroge, incisive, Sandrine Bonnaire dans La Provence le 2 décembre. Rencontrée par nos confrères pour évoquer la question des conditions de vie en Ehpad, l’actrice n’a pas mâché ses mots. Il faut dire que la réalisatrice de Elle s’appelle Sabine a fait de ce sujet une lutte personnelle depuis le décès de sa mère, survenu le 23 août dernier dans des circonstances étranges. Depuis, une plainte a été déposée, et Sandrine Bonnaire n’a pas peur de soulever cette question difficile dans les médias. Auprès des journalistes de La Provence, elle est donc revenue sur les conditions de vie déplorables de sa mère qui lui ont fait prendre conscience de l’ampleur du problème.
À commencer par « la nourriture, qui vient de l’hôpital ». Des repas qui n’étaient pas chauffés, malgré la présence d’un micro-ondes dans la chambre après avoir « bataillé » pour l’y mettre. La cinéaste évoque ensuite le problème de la chambre, qui n’était pas assez nettoyée, et de l’hygiène, relayé au second plan par les aides soignants. « C’était pas de papier toilette dans la salle de bain, ensuite c’étaient les draps », détaille-t-elle dans une liste macabre. Finalement, ses deux sœurs ont pris sur elles le rôle des employés de l’établissement où vivait leur mère, confronté à un problème de sous-effectif. Certains soignants pouvaient se montrer parfois « maltraitants ».
« La notoriété sert à ça »
Accablée par un tel désintérêt de la part des autorités publiques pour la question des Ehpad, Sandrine Bonnaire s’est depuis faite « porte-drapeau » de cette cause. Pour redonner de la dignité à sa maman, dans un premier temps, mais aussi pour que tout ça s’arrête, pour aider ceux qui ne peuvent pas s’exprimer. Le 29 novembre, elle partageait une vidéo sur Instagram pour « dénoncer des maltraitances, des négligences, au sein de l’Ehpad où résidait (sa) mère », mais aussi pour « faire avancer les choses ». La cinéaste se place ainsi en première ligne d’un long combat, pour lequel elle n’a pas peur d’utiliser sa célébrité : « La notoriété sert à ça », résume-t-elle.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : PATRICK BERNARD / BESTIMAGE
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