À 84 ans, la doyenne franco-italienne de cette 18e saison se lance un défi de taille : surmonter son trac face à des millions de téléspectateurs…
France Dimanche : Comment se retrouve-t-on, à votre âge, embarqué dans une telle aventure ?
Monica : Je ne l’aurais même pas imaginé dans mes rêves les plus fous. Et pourtant, me voilà bien candidate de cette sublime émission. Et je le dois en grande partie à Eddy, mon petit-fils de 32 ans. C’est lui qui insiste depuis si longtemps pour que je m’y inscrive. Vous imaginez le bonheur que nous avons ressenti, lui et moi, quand j’ai reçu le coup de fil de la production m’annonçant que j’avais été sélectionnée pour l’enregistrement. Jusque-là, j’avais toujours refusé, ne me pensant pas à la hauteur…
“La personne qui m’effraie le plus, c’est Sugar Sammy !”
D’où vous vient cette passion pour le chant ?
Je chante depuis quasiment toujours. Je me souviens que, dès mes 7 ans, je n’arrêtais pas. Mais je n’ai jamais pris de cours pour autant. À l’époque où je travaillais en tant qu’employée de banque, on me demandait toujours de chanter pour les pots de départ. Aujourd’hui, je fais partie de deux chorales dans ma ville, à Évry-Courcouronnes (Essonne). Et d’une association de retraités où nous organisons un karaoké deux fois par mois. Tout le monde semble ravi que j’y participe.
D’où vous vient ce don ?
J’ai sans doute de très bons gènes. Déjà, dans ma famille, quasiment tout le monde chantait. Il paraît également que l’oncle de mon père était ténor à la Scala de Milan. Je dois avoir ça dans le sang…
Vos proches doivent être fous de joie de ce qui vous arrive…
C’est peu de le dire. Avec ma fille, mon petit-fils et mon mari, nous sommes indissociables. La présence à mes côtés de l’homme de ma vie, avec qui je suis mariée depuis soixante-quatre ans, est indispensable. Nous nous sommes connus à 16 ans. Il joue le rôle d’imprésario pour moi. C’était donc normal qu’il m’accompagne à l’enregistrement, j’en avais besoin.
Nul doute qu’il doit être mort de trouille, tout comme vous…
Vous n’imaginez même pas le trac que j’ai ressenti le jour de l’enregistrement. D’autant plus que la chanson que j’interprète est très poignante. Je n’avais pas le droit de me louper face au public et au jury. La personne qui m’effraie le plus, c’est Sugar Sammy. Je me suis déjà identifiée à des candidats qu’il a lourdement critiqués dans de précédentes saisons. Je me mettais à leur place et ça me terrifiait. Il faut dire que je suis très sensible. Mais après tout, à mon âge, j’en ai vu d’autres !
Avez-vous espoir d’aller au bout ou au moins en finale ?
Ce serait un rêve, mais je suis réaliste. Comment pourrais-je gagner le concours avec une simple chanson alors que d’autres concurrents font des numéros exceptionnels ? J’aurai déjà réalisé un rêve en me produisant dans cette émission. C’est une victoire en soi. Je garde donc bien les pieds sur terre…
Propos recueillis par Philippe CALLEWAERT
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