L’animateur raconte sa nuit d’horreur après avoir été victime d’un home-jacking avec sa femme et son fils…

Bruno Guillon est sous le choc. Le coanimateur avec Nagui de Votre vie en jeux a failli perdre la sienne. Et en tremble. « Ma famille est bouleversée« , a-t-il confié le 28 septembre sur Fun Radio. « L’amour des gens, c’est le plus important. Et il faut garder un slip quand on dort… On ne sait jamais comment on peut être réveillé le matin. » Une ironie qui n’est pas sans cacher le terrible drame.

“J’ai passé une demi-heure avec un pétard sur le front et à poil”

©COADIC GUIREC / BESTIMAGE

Une agression jusque dans l’intimité de son domicile des Yvelines. « Il est aux alentours de 3 heures du matin, ils sont trois. Je suis en train de dormir et j’entends mon fils qui parle. Je me lève et là, je vois une lumière qui fonce vers moi, avec quelqu’un qui hurle et qui me pose un revolver sur le front en me disant : “On va vous buter. Tais-toi, on sait qui tu es”… » a raconté l’animateur à l’antenne de RTL le 29 septembre après que des hommes cagoulés ont débarqué par effractiondans sa maison de Tessancourt-sur-Aubette deux jours avant, en cassant la vitre d’une chambre d’amis située au rez-de-chaussée.

“Ne faites pas mal à ma maman, j’en ai qu’une”, supplie le petit Anatole

« J’ai passé une demi-heure avec un pétard sur le front, les mains dans le dos et à poil », a expliqué l’ancien animateur des Z’Amours en direct sur France 2 le lendemain des faits, sur lesquels il est revenu vendredi dernier : « Ce n’est même pas de la peur. On sort de son corps, c’est une sidération. Je vois ma femme(Marion, chroniqueuse sur RFM, ndlr)avec un pistolet sur la tempe. Je vois mon fils(Anatole, 14 ans, ndlr)menacé par deux gars. On m’attache les mains dans le dos, on m’emmène dans la chambre de mon fils. On me dit que si on fait quoi que ce soit, ils vont me tuer. Je leur demande de me prendre moi et de laisser ma femme avec mon fils. Mais ils partent et nous enferment dans la chambre avec mon fils qu’ils attachent avec un serflex. On reste enfermés pendant les trente minutes les plus longues de ma vie, avec un gars qui nous surveille. Je pense qu’au départ, ils sont assez déçus parce qu’ils ne trouvent pas grand-chose, deux ou trois montres, décrit-il.

“On va vous buter !”

Donc ils commencent à s’énerver parce qu’ils veulent d’autres trucs que je n’ai pas. Ça crie beaucoup. […] Il y en a un qui est vraiment nerveux, qui a le flingue. […] À un moment, il revient vers moi sur le lit et me violente avec le pistolet sur la tempe en me disant : “Je te préviens, si on trouve vraiment quelque chose, de l’argent, si tu ne nous l’as pas dit, ça va aller mal”. Mon fils lui dit : “Ne faites pas mal à ma maman, j’en ai qu’une”.

Il lui répond : « Tu sais, moi aussi, et si vous êtes gentils, on sera gentils”. Ils sont sortis, nous ont enfermés. Et au bout de cinq minutes, je suis allé voir où était ma femme. Elle était dans mon bureau, attachée pieds et mains sur un fauteuil et bâillonnée avec du scotch autour du visage. Je l’ai libérée. […] Et j’ai appelé la police. Je n’ai pas eu peur pour moi. J’ai eu peur pour Anatole et pour Marion, s’émeut-il. Je me suis senti tellement impuissant… »

Et de conclure : « Ça n’arrive pas qu’aux autres. Voir ses proches menacés, je crois que c’est la pire chose qui puisse arriver au monde. Il ne faut jamais partir ou se coucher fâchés, on ne sait jamais ce qui peut arriver le lendemain. […] J’essaie de ne pas trop craquer, je suis désolé, poursuit, en larmes, l’ancien animateur de Chacun son tour qui ressasse cette nuit d’horreur. On est en vie et c’est l’essentiel. » Et de préciser : « Le fait d’avoir repris le travail m’a fait beaucoup de bien. L’amour que j’ai reçu de milliers de gens, ça aide… »

Le préjudice matériel (les bijoux et la maroquinerie de luxe) est évalué à 80 000 euros selon La Dépêche. Une enquête a été ouverte par le parquet de Versailles pour vol à main armée en bande organisée et séquestration.

ELSA CHEMOR

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