Pour Stéphane Bern, le bonheur est dans le Perche. En 2012, le journaliste a acheté le magnifique Collège royal de Thiron-Gardais, en Eure-et-Loir, qu’il a entièrement rénové du sol au plafond. Le spécialiste des royautés s’y est installé à plein temps avec son compagnon Yori en décembre 2022. Gala.fr vous propose de découvrir cette propriété d’exception.

Exit le tumulte parisien, welcome la vie au grand air. C’est la décision radicale qu’a prise Stéphane Bern le 14 décembre 2021 en quittant son appartement de Pigalle, dans le 9e arrondissement de la capitale, pour prendre ses quartiers dans l’ancien collège royal de Thiron-Gardais. « Contrairement à ce qu’on croit, c’est très facile de déplacer son QG, beaucoup de choses peuvent se gérer à distance. J’utilise beaucoup le téléphone, les visios et je peux même faire mes émissions de radio avec une bonne connexion », livre le spécialiste des têtes couronnées à Gala en juillet dernier. Son compagnon, Yori Bailleres, avec lequel il a emménagé, y trouve aussi son compte : « Ici, on entend le chant des oiseaux, le bruit de l’eau qui coule dans la fontaine du jardin. Ça m’apaise », détaille celui qui a lancé sa propre application de rencontres.

Il faut dire que l’endroit, situé au cœur de ce village du Perche typique de 980 habitants, est bucolique à souhait : les teckels du couple, Scoop et Mirza, peuvent aller et venir librement sur les 600 m2 de terrain, où Stéphane Bern y a installé un poulailler, des jars et même une chèvre, non loin des jardins à la française, du jardin d’hiver, de la roseraie et même du labyrinthe… Hélène, l’intendante, s’occupe chaque jour de concocter de bons petits plats avec les fruits et légumes du potager. Quand l’animateur de radio et son compagnon ont un peu de temps, ils se rendent chez Le Maraîcheur, l’exploitation d’Antoine, pour acheter des produits bio. Le soir, ils s’octroient un apéro à La Terrasse de l’étang, un bar-restaurant installé sur une barge au bord de l’eau : « Stéphane et Yori viennent régulièrement, tout le monde ici apprécie leur gentillesse et leur simplicité« , confie le patron des lieux, Olivier.

Quatre millions d’euros de rénovations

Cette vie simple, proche de la nature et des hommes, il faut pourtant la mériter. Stéphane Bern a acquis cette propriété début 2013 et n’a depuis de cesse de la rénover à coups de fortes sommes. L’aventure immobilière commence un soir de décembre 2012, alors que le présentateur est sur un tournage en Normandie. Jean-Louis Remilleux, producteur de l’émission Secrets d’histoire, l’appelle pour lui dire que le président du conseil général d’Eure-et-Loir a une demeure qui serait susceptible de l’intéresser… Direction le Perche pour découvrir l’ancien collège royal et militaire. Mais mauvaise surprise : tout tombe en ruine, l’État n’a pas les moyens de le sauver. « Faites une offre et elle sera acceptée! », lance le maire à l’intéressé. Ce dernier propose 300 000 euros et promet d’investir pour entretenir le domaine. Marché conclu, Stéphane Bern est propriétaire.

L’animateur d’Historiquement vôtre est sous le charme de son nouveau bien. « Je n’avais pas le fantasme du châtelain. Si on m’avait proposé un vrai château, je ne l’aurais pas fait. J’aurais eu l’impression de singer les têtes couronnées que je côtoie depuis toujours… Très vite, ce qui m’a attiré, c’est l’idée d’en faire, outre ma maison, un musée », explique-t-il au Parisien. Et pour cause : Bâti en 1630 dans l’enceinte d’une abbaye du XIIe siècle, l’endroit a traversé les siècles. En 1776, la bâtisse est transformée en collège royal et militaire sur ordre de Louis XVI. Jusqu’à la Révolution, de nombreux jeunes nobles de province y défilent, en vue de se former pour intégrer l’École militaire. « J’ai une mission de transmission auprès des jeunes générations – j’invite les gamins à visiter le collège – mais aussi de développement de l’économie locale », continue-t-il. De quoi régaler le mordu de patrimoine. Un peu moins son porte-monnaie… « Je me suis endetté au-delà de mes capacités : 4 millions d’euros à rembourser sur 25 ans. J’ai refusé toutes les aides publiques. Tout mon argent y passe, mes droits d’auteur, l’argent des émissions », révèle Stéphane Bern.

En achetant le collège, Stéphane Bern s’est aussi engagé à créer un musée dans les anciennes salles de classe, ce qui lui a permis de se distinguer de deux autres acheteurs intéressés. Il faudra au contributeur de Paris Match trois années de travaux et la vente aux enchères de la quasi-totalité des biens de son ancien appartement parisien en janvier 2022 (somme récoltée : 300 000 euros) pour venir à bout des rénovations. « Je me suis trouvé une passion pour la restauration. J’ai découvert comment construire une charpente comme au XVIIIe siècle, où tout est chevillé sans l’usage d’un clou ou d’une vis. Pour ces travaux, j’ai souhaité m’entourer des meilleurs », détaille celui qui s’est aussi illustré au cinéma. Soucieux de respecter le savoir-faire d’antan, le nouveau propriétaire fait aussi appel à 25 professionnels de différents corps de métiers, dont l’équipe qui a rénové l’hôtel de Crillon à Paris.

Par ici la visite !

Fidèle à ses engagements, le musée du collège ouvre ses portes au cours de l’été 2016. Il attire chaque année environ 12 000 visiteurs. En plus d’en apprendre sur l’histoire des lieux, les curieux peuvent déambuler dans les jardins dont la restauration a été confiée au paysagiste Louis Benech, connu pour avoir œuvré aux Tuileries, à Versailles et à Vaux-le-Vicomte. Prix de l’entrée : 8 euros. Et possibilité en fin de visite de s’offrir une bougie ou un toile de la marque Collège Royal, nouvelle gamme de produits développée par Stéphane Bern. « Avec Yori, qui est un créatif, on a imaginé la marque Collège royal pour vendre nos produits maison : des coussins, des savons, des tabliers. Et même des chaussettes à l’effigie des teckels », s’amuse-t-il. D’ici les prochains mois, les visiteurs pourront découvrir les dernières parties du collège, que l’ancien chroniqueur de RTL prévoit de rénover : transformer un pigeonnier en salle d’exposition, l’ancienne boulangerie en salon de thé

La seule partie interdite au public est l’ancienne maison du prieur de l’abbaye, qui abritait autrefois les dortoirs. C’est là que Stéphane Bern et Yori se sont installés. L’ami de Brigitte Macron a aménagé les lieux de telle sorte qu’on se croirait de retour au XVIIème siècle. « Il n’y a rien de contemporain ici », déclare-t-il avec fierté. Dans l’escalier qui mène aux huit chambres à l’étage, des tableaux d’anonymes ornent les murs. Son bureau est une invitation à voyager dans le temps : « (La pièce) regorge de livres, bien sûr, mais aussi d’un buste de Marie-Antoinette, de photos en compagnie de grands du petit monde de l’aristocratie et de quelques reliques de familles princières« , détaille Le Parisien. Pour plus d’authenticité et par respect pour les nombreux enfants qui ont vécu entre ces murs, le journaliste a préservé « les centaines de graffitis laissés par les élèves, entre 1630 et 1790 ». Et puis, grâce à Yori, le collège royal est devenu un lieu propice à la détende: « Depuis que je suis là, on a acheté un barbecue, on a aménagé un endroit pour déjeuner dehors et un coin salon avec un canapé confortable pour regarder la télévision. Avant, il n’y avait rien, on était assis sur une sorte de banc d’église !« , se souvient l’homme d’affaires pour Gala.

Clou du spectacle : le jardin d’hiver, où trône les nombreux bibelots de celui qui rencontré moult fois Elizabeth II et Charles III, mais surtout une collection de boîtes à gâteaux en métal à l’effigie de toutes les têtes couronnées de toute l’Europe. Un mélange de kitsch et d’histoire, à l’image du propriétaire des lieux… « À mon décès, je léguerai tout à ma fondation pour que Thiron-Gardais soit encore davantage ouvert au public. Dans cinquante ans, personne ne se souviendra de mes émissions ou de mes livres. Alors qu’en sauvant ce monument et en le rendant aux gens, j’aurai vraiment l’impression d’avoir fait œuvre utile. C’est étrange, mais je me sens ici plus souvent dépositaire que propriétaire. Grâce à cet endroit, j’ai le sentiment d’avoir, non pas réussi dans la vie, mais réussi ma vie« , conclut Stéphane Bern.

Crédits photos : ICCOLI PATRICK/SIP

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