Provocante, scandaleuse, érotique, excessive, the Queen of Pop n’a jamais cessé de se réinventer. Après ses récents problèmes de santé, l’icône a soufflé ses 65 bougies « like a virgin » ou presque…

« C’est génial d’être en vie et incroyable de pouvoir enfiler mes chaussons de danse pour fêter mon anniversaire ! » Qui aurait cru lire un jour cette déclaration de Madonna ? Symbole de la femme puissante, la plus iconique des chanteuses pop n’avait jamais vacillé en quarante ans de carrière. Dans le contrôle permanent, elle mène une existence saine où l’alcool, la cigarette et les drogues sont bannis.

Son alimentation est sans fantaisie et elle pratique le sport à outrance, notamment la musculation, en atteste son corps masculin. Mais début juin, Madge (son surnom, ndlr) s’est fait une grosse frayeur. Une saleté de bactérie l’a conduite à l’hôpital où elle est restée plusieurs jours en soins intensifs. Un sérieux pépin de santé qui a engendré le report du coup d’envoi de sa tournée mondiale. On a eu peur pour celle qui vient d’avoir 65 ans. La Ciccone a pris en compte cet avertissement et a compris qu’elle devait arrêter de tirer sur la corde.

Car l’interprète de Ray of Light n’est pas du genre à se ménager ou à se reposer sur ses lauriers. Sa carrière bien remplie le prouve. En perpétuelle mue, Madonna a été sadomaso, provocante, mystique, guerrière, soumise… sans jamais se parodier. Féministe assumée et mère attentive, ce cœur rebelle cultive un amour immodéré pour les élixirs de jeunesse. « Vieillir aujourd’hui est un péché », scandait-elle en 2016. Depuis, elle communie très bien avec le dieu Botox. Au risque de figer – c’est un comble ! – son visage qui s’est si souvent réinventé.

Ses six enfants : un clan uni

« L’amour de ma famille est le meilleur médicament », écrivait Madonna après son hospitalisation. « Quand la machine s’est enrayée, mes enfants ne m’ont pas lâchée. J’ai découvert un côté d’eux que je n’avais jamais vu auparavant », se réjouit-elle. Rien d’étonnant, car derrière la superstar se cache une maman stricte mais très aimante. C’est seule qu’elle a élevé Lourdes (née en 1996 de ses amours avec Carlos León) et Rocco (qu’elle a eu en 2000 avec Guy Ritchie). Et elle a parfaitement réussi les adoptions de David, Mercy et des jumelles Estere et Stella, tous nés au Malawi. « Une grande partie de mon bonheur découle d’eux », avance Madonna. Ajoutant à juste titre : « Grandir avec une mère comme moi, c’est un défi.« 

Sa filmographie

Recherche Susan désespérément (1985)

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Cette comédie policière de Susan Seidelman, avec également Rosanna Arquette au casting, permet à Madonna d’entrer par la grande porte dans le monde du septième art. Ce film rafraîchissant a rapporté 27 millions de dollars au box-office et généré près de 2 millions d’entrées en France.

In bed with Madonna (1991)

©DC

Elle est sulfureuse à souhait dans ce documentaire tourné dans les coulisses de son Blond Ambition Tour. Des concerts donnés à travers le monde où les provocations de la chanteuse suscitent scandale et censure. Le film est projeté hors compétition au Festival de Cannes.

EVITA (1997)

©APPLEBY David 

Incarner Eva Perón, dans ce biopic adapté par Alan Parker d’une comédie musicale à succès, est sans conteste le rôle de sa vie. Elle émeut en se glissant dans la peau de celle qui fut la madone du peuple argentin. Figure légendaire des années 1940 et 1950, María Eva Duarte de Perón meurt du cancer à 33 ans, au moment où son mari accède à la vice-présidence du pays. Madonna remporte le Golden Globe de la meilleure actrice et l’Oscar de la meilleure chanson originale pour You Must Love Me.

Des amours tumultueuses

Sean Penn

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Ils ont formé pendant quatre ans le couple le plus rock’n’roll du showbiz. Et personne n’a oublié les images de leur mariage, en 1985, sur une plage de Malibu. Ils sont beaux, ils sont jeunes (27 ans pour elle, 25 ans pour lui) mais ils s’aiment mal. Jalousie, excès en tout genre, violence… Sean terminera en prison pour avoir tabassé un paparazzi. C’en est trop pour Madonna qui demande le divorce en 1989.

Warren Beatty

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Madonna a 31 ans quand une idylle se noue avec le réalisateur alors âgé de 52 ans. Nous sommes en 1989 et la chanteuse tourne pour lui dans Dick Tracy, que Warren adapte de la célèbre bande dessinée. Ils se séparent au bout d’un an.

Carlos Leon

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Entre 1994 et 1997, Madonna vit une passion dévorante avec ce danseur. De leur romance naît Lourdes, en 1996, le premier enfant de la Ciccone. « Je serai éternellement reconnaissant envers Madonna, déclarait Carlos en 2011. Je n’ai pas de regrets et ne voudrais rien changer. J’ai tiré le meilleur de cette relation et c’est ma fille. » La Material girl a conservé des liens amicaux avec lui.

Guy Ritchie

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Avec ce réalisateur anglais, on pensait Madonna rangée des voitures. C’est à cette période qu’elle publie Ray of Light, son meilleur album, et apparaît avec un look assagi. « Je me sentais prisonnière« , confiera-t-elle, tout en restant mariée à Guy de 2000 à 2008. Sans doute pour le bien-être de ses fils, Rocco (né en août 2000) et David (qu’ils ont adopté avant leur rupture). « Je voulais m’exprimer en tant qu’artiste, mais je savais que ça ne lui plairait pas. J’ai fait des compromis et dû faire face à de nombreux conflits« , dit-elle. Dont l’infidélité de monsieur…

Brahim Zaibat

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En 2010, la planète people s’affole : Madonna est amoureuse d’un Frenchie ! En l’occurrence du danseur et chorégraphe lyonnais Brahim Zaibat, rencontré dans une boîte de nuit anglaise. Ils vont rester trois ans en couple. « On a bossé ensemble et petit à petit ça s’est fait, avait raconté Brahim. Tout le monde a souffert après notre rupture. Madonna est une personne que je respecterai toute ma vie, on est toujours en contact et on se parle. Elle m’a appris énormément durant ces années. Je ne garde que les bons souvenirs. »

Une icône de la mode : un festival de looks

Depuis ses débuts en 1983, Madonna inspire les créateurs. Elle est passée par tous les styles : punk, western, garçonne, blond platine façon Marilyn, mariée baroque, femme fatale aux seins iconiques (dans un corset de métal signé Jean Paul Gaultier), en cuir, en latex, en transparence, en résille et look disco façon Amanda Lear, en gladiatrice pailletée (par Givenchy), en militaire sexy, et même en corsage argenté et cuissardes façon Game of Thrones… La diva ne s’interdit rien quitte à parfois flirter avec le mauvais goût.

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Loïc Torino-Gilles

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