Le 23 août 2012, Jean-Luc Delarue mourait à l’âge de 48 ans des suites d’un long combat contre la maladie. Sa fortune colossale, estimée à plus de 22 millions d’euros, a longtemps déchiré sa famille, et plus particulièrement sa première épouse Elisabeth Bost qui s’est battue pour les intérêts de leur fils Jean, qu’elle estimait lésé par les dernières volontés de l’animateur. Une bataille vaine…

C’était il y a onze ans, déjà. Sur Twitter, ce jeudi 24 août 2023, Christopher Baldelli, ancien patron de RTL entre 2009 et 2019, a tenu à rendre hommage à Jean-Luc Delarue, mort le 23 août 2012 des suites d’un cancer de l’estomac et du péritoine à l’âge de 48 ans :  »C’était un king ! Il a connu beaucoup de polémiques, mais quel talent ! Dans ce monde de la télévision trop souvent sans mémoire, son style a marqué une époque. Il a été d’une grande dignité dans la maladie, jusqu’à la fin. C’était mon ami ». Un hommage auquel s’est jointe Isabelle Morini-Bosc dans la foulée :  »Bravo, et merci, merci, merci Christopher. C’était le mien aussi ».

A sa mort, en août 2012, la famille Delarue s’est rapidement déchirée, confrontée au dernier testament du créateur de Ça se discute et Toute une histoire, rédigé moins de cinquante jours avant son décès. Des dernières dispositions testamentaires surprises auxquelles personne ne s’attendait, et qui ont privilégié sa dernière femme, Anissa Khelifi-Delarue, qu’il avait épousée le 12 mai 2012, soit trois mois avant son décès. Un mariage qu’Elisabeth Bost, première épouse et mère de son fils unique, Jean Delarue-Bost, a tenté de faire annuler, estimant qu’il n’avait vocation qu’à permettre à Anissa Khelifi-Delarue d’hériter de la majeure partie de la fortune de son ex-mari et père de leur enfant… Mais en vain.

Elisabeth Bost n’a pas eu le droit de gérer la fortune de son fils

Il faut dire que l’héritage de Jean-Luc Delarue avait de quoi créer quelques conflits. Entre ses biens immobiliers, sa collection d’art très fournie, sa société de production et ses liquidités, le patrimoine du défunt était estimé à plus de 22 millions d’euros ! Dans ce testament surprise, écrit quelques jours après son mariage à Belle-Île-en-Mer en comité réduit, Jean-Luc Delarue déclarait léguer la totalité de ses biens immobiliers et sa collection d’art à sa dernière épouse Anissa. Alors qu’il avait dans un premier temps prévu de léguer la moitié de sa fortune à son fils Jean, ce dernier se retrouvant finalement héritier de sa société Reservoir Prod, difficilement estimable du fait du décès de son fondateur qui, de facto, faisait chuter vertigineusement sa valeur.

Des dispositions testamentaires qui ont fait bondir Elisabeth Bost ! Car selon les dernières volontés manuscrites de son ex-mari,  celle-ci  »n’avait ni l’administration légale, ni la jouissance des biens recueillant de (sa) succession ». Jean-Luc Delarue a en effet refusé que les quelques biens légués à son fils, alors âgé de 5 ans, soient gérés jusqu’à sa majorité par sa mère. Il avait choisi un mandataire à effet posthume pour gérer les biens de son fils en la personne de son ami et attaché de presse Arnaud Gachy.

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L’arrivée de la fille illégitime

La guerre est ouverte. Pendant plusieurs années, Elisabeth Bost mène bataille contre la dernière épouse de Jean-Luc Delarue. Malgré l’autorité parentale dont elle jouit sur leur enfant, l’ancienne chroniqueuse du Grand 8 de Laurence Ferrari sur D8 se voit dans un premier temps déboutée de sa demande d’annulation du mariage pour  »défaut de consentement ». Elisabeth Bost reprochait à sa rivale d’avoir contraint Jean-Luc Delarue à se marier quelques semaines avant sa mort, dans  »un but exclusivement successoral », et lui reprochant en outre de l’avoir  »isolé de son entourage » sur les derniers mois de sa vie. Des arguments que le tribunal a rejetés, en donnant raison au défunt et à la veuve de ce dernier.

Dans un second temps, c’était sans compter sur l’arrivée dans la succession de Chelsea, une jeune femme née en 2000, et qui s’est présentée comme la fille illégitime du producteur réclamant son dû. Une action en recherche de paternité a été diligentée par une négociatrice dans un cabinet immobilier parisien, au nom de sa prétendue fille, qu’il aurait eue au cours d’une relation en 1999. Une action en justice qui s’est soldée par un non-lieu, sans preuve ou élément nouveau permettant de donner crédit à cette filiation présumée.

Jean Delarue-Bost a très bien vendu la société de son père

Finalement, conformément aux dernières volontés du défunt, Anissa Delarue a bien obtenu la moitié de sa fortune, mais les droits successoraux ont encore plus lésé son fils. Le jeune homme, aujourd’hui âgé de 17 ans, a dû s’acquitter de 45% de taxes successorales. La fortune acquise par Anissa Delarue est estimée à 11 millions, et celle de son beau-fils à moins de 6 millions… En 2020, dans l’émission Héritages de Jean-Marc Morandini sur NRJ12, on apprenait que la succession était désormais réglée, et que la société Reservoir Prod, appartenant à 100% à Jean Delarue-Bost, avait été vendue par son mandataire Arnaud Gachy pour 14 millions d’euros, et que les appartements, légués à sa belle-mère, avaient été vendus par cette dernière pour 8 millions d’euros. Un joli pactole de part et d’autre…

C.G

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