Plus d’un mois et demi après la disparition d’Émile au Haut-Vernet, le maire de la commune François Balique a accordé une entrevue au média belge Sud Info. L’élu, ex-avocat, révèle l’une des hypothèses qu’il a vite abandonnée.
Les semaines passent mais les recherches pour retrouver Émile ne s’arrêtent pas. Depuis le 8 juillet dernier, personne n’a aperçu le garçon de deux ans et demi qui s’est perdu au Haut-Vernet alors qu’il jouait chez ses grands-parents. Ce lundi 21 août, Sud Info a publié un entretien du maire du village François Balique. L’ex-avocat, élu depuis 1977, confie ses ressentis sur l’enquête qui piétine et évoque une piste un temps envisagée, mais à laquelle il n’a jamais adhéré. “Il n’y a pas de puits ici. Émile ne s’est pas évaporé, ce n’est pas possible”, a-t-il déclaré au média belge.
Pour lui, il ne fait aucun doute qu’une tierce personne est impliquée dans la disparition du petit : “Je suis convaincu que, mort ou vivant, il n’est plus ici”, a-t-il d’abord indiqué, avant de lâcher avec assurance : “J’ai participé à toutes les recherches, à toutes les battues. On l’aurait retrouvé s’il était encore au Vernet. Je suis convaincu que mort ou vivant, il a été déplacé par un adulte.” Reste à savoir qui, comment et surtout pourquoi. Conscient de l’émotion que suscite l’affaire dans tout le pays, François Balique ne peut s’empêcher de souligner la banalité de cette histoire : “Je comprends que cela émeuve beaucoup de Français qui ont vu les belles photos de ce petit gamin. Un enfant gardé par ses grands-parents. Les gens se disent que cela pourrait aussi leur arriver.”
“Mon travail était de montrer que mon village est normal”
Tentant toujours de garder la tête froide vis-à-vis des hypothèses qui voient le jour, et sont souvent tirées par les cheveux. “Quand j’ai fermé la commune, on a raconté que c’était pour cacher quelque chose”, a-t-il regretté, reconnaissant que l’aspect mystérieux de l’affaire n’aidait pas. “Cela reste une énigme inexpliquée et nous attendons les résultats de l’enquête des gendarmes qui font de l’excellent boulot”, a-t-il toutefois souligné, avant de rappeler : “Mon travail était de montrer que mon village est un village normal. Ce qui s’est passé ici aurait pu se passer ailleurs.”
Celui qui a pris un arrêté d’interdiction jusqu’au 31 août pour éviter une trop grande intrusion de la presse dans la vie du petit hameau est aussi convaincu que l’adulte qui serait responsable de l’évaporation d’Émile ne peut être qu’une personne extérieure au village : “Il n’y a pas de climat de méfiance dans le village, car personne n’imagine que ça puisse être quelqu’un de chez nous qui puisse être à l’origine de cette disparition”, avait-il déclaré à RTL un peu plus tôt durant ce mois d’août. La raison de cette intuition ? Il a révélé qu’il n’y avait “aucune animosité”, que tout le monde se connaît dans la commune et que “la famille [du garçonnet] est appréciée.”
Crédits photos : Capture d’écran / TF1
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