Vacances, j’oublie tout ! Au bord de l’océan, l’ex-patronne des Miss France goûte aux plaisirs simples de la côte atlantique. La région où elle a grandi, là où elle retrouve les siens. Reportage.

Ses copines parisiennes lui demandent parfois s’il y a des plages privées aux Sables-d’Olonne. Sylvie Tellier leur répond alors par la négative, expliquant que là-bas, « On va à la plage, on pose sa serviette, et on s’entasse les uns sur les autres« . Et de renchérir : « Comme des sardines. Et j’adore ça ! » Assise à une terrasse de café sur le Remblai, la promenade surélevée du front de mer, elle se lève pour embrasser son beau-frère qui passe par là. L’océan est déchaîné, le vent souffle très fort et, d’un peu plus loin, ses neveux et leur bande de potes, planches de surf sous les bras, lui font un signe de la main : « Nous nous retrouvons très souvent chez ma mère, qui habite du côté du marché. Nous lui laissons aussi de temps en temps les enfants durant une partie des vacances scolaires et tout le monde est ravi. » Au bord du long chenal duquel s’élancent tous les quatre ans les marins en solitaire du Vendée Globe Challenge, son fils Roméo râle. Non, il ne veut pas de glace, il préfère retourner au manège. Le 14 juillet, ils ont d’ailleurs fêté ses 5 ans et leurs noces de Chypre (Sylvie et Laurent ont convolé six ans plus tôt), avant de sortir admirer le traditionnel feu d’artifice. Depuis peu, le couple est propriétaire aux Sables-d’Olonne d’une maison de ville avec une courette, à deux pas de la mer. « Quand j’ai rencontré mon mari, il a d’abord adoré les Sables pour les plateaux de fruits de mer. Laurent est parisien, il a ses habitudes sur la Côte d’Azur… Puis il a appris à découvrir le coin, à apprécier cette ambiance simple, familiale. » Née non loin de là, à Nantes, Sylvie Tellier a longtemps vécu dans cette station balnéaire, y passant une bonne partie de son enfance et de son adolescence. Une enfance manifestement très sportive, faite de courses à pied et de longues balades à vélo. « Ma mère élevait seule ses trois filles et, l’été, nous ne partions pas, ajoute-t-elle. Je restais aux Sables et je vendais des glaces. J’ai aussi travaillé dans un magasin de vêtements, au casino, au club de tennis… »

“J’ai 45 ans et je ne suis qu’à la moitié de ma vie professionnelle, j’ai envie de sens”

Dans la rue, sur la plage, on la reconnaît, on la salue et on la sollicite souvent pour une photo. Quelques jours auparavant, elle a d’ailleurs croisé le maire de la ville. L’édile lui a alors demandé si elle serait présente le soir de l’élection officielle de Miss Sables-d’Olonne 2023, sur une scène posée sur la grande plage : « Je lui ai répondu : “Non, je n’y serai pas. C’est fini !” » Après avoir dirigé pendant dix-sept ans Miss France, Sylvie Tellier en est la présidente d’honneur. « Je n’ai plus aucun rôle, précise-t-elle. Et le concours continue à avancer. Certes, différemment. Je ne regrette rien, je ne renie rien. S’il le fallait, je referais tout pareil, de mon arrivée à mon départ ! » Son grand fils Oscar, 13 ans, revient du club de plage tandis que sa sœur Margaux, 9 ans, déjeune d’une cuisse de poulet. Sylvie constate : « Les enfants sont autonomes, on ne touche pas à la voiture, on pique-nique sur le sable, les apéros durent… Ici, la vie est douce. »

A 18 ans, Sylvie Tellier a pourtant quitté la Vendée afin de poursuivre ses études à la fac de Nantes puis à l’université de Lyon où elle a obtenu sa maîtrise en droit des affaires et fiscalité. Sans oublier son sacre de Miss France 2002, le 8 décembre 2001 à Mulhouse, et sa prise de pouvoir, en 2005, du Concours après d’homériques chamailleries avec sa prédécesseure Geneviève de Fontenay. Elle reprend désormais son souffle : « Durant dix-sept ans, je n’ai fait que ça et je veux désormais me laisser le temps, prendre mon temps. » Et d’évoquer son association Les Bonnes Fées, qui vient en aide aux femmes atteintes d’un cancer, et le film documentaire traitant du handicap We Have a Dream (en salles le 27 septembre), dont elle est productrice associée. Récemment décorée de l’Ordre national du mérite, elle confie aussi des envies d’écriture, de tourner dans des fictions. « J’ai 45 ans et je ne suis qu’à la moitié de ma vie professionnelle. J’ai envie de sens, j’ai envie de croquer la vie, et je ne veux plus être dans la justification permanente, comme lorsque je défendais cette institution qu’est Miss France face à ceux qui n’y voyaient, justement, pas de sens. Même si je l’ai fait de bonne grâce ! » La tribu au grand complet se promène dans le quartier de L’île Penotte, avec ses ruelles étroites et biscornues aux murs décorés de fresques en coquillages. Sylvie Tellier se souvient alors de ces samedis soir d’été où, avec sa bande, elle partait en virée dans les boîtes de nuit locales aujourd’hui disparues, le Malibu ou le Liberty’s. « Ma maman nous emmenait en voiture et venait nous chercher vers une heure du matin. J’ai vraiment eu une enfance très douce. Et, parfois, ma fille Margaux me demande même : « Maman, pourquoi on n’habite pas aux Sables-d’Olonne ? » Régulièrement, au lever du jour, la mère de famille enfile ses baskets afin de se préparer pour le marathon ouvert au public lors des Jeux olympiques à Paris en 2024. Seulement pour participer ? Pas son genre. « Mes parents étaient tous les deux marathoniens et, en général, j’ai plutôt l’esprit de compétition. » On n’en a jamais douté

Cet article est à retrouver dans le Gala N°1573, disponible partout ce jeudi 3 août 2023.

Crédits photos : photos Bertrand NOËL

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