Alors que le petit Émile demeure introuvable depuis sa dernière apparition, le samedi 8 juillet, sur une place du Vernet où il séjournait chez ses grands-parents maternels, la méfiance et la suspicion s’installent progressivement auprès des 123 habitants de ce village des Alpes-de-Haute-Provence.

Plus de deux semaines après sa disparition, Émile S. demeure introuvable tandis que l’enquête piétine en l’absence de piste sérieuse. Les recherches sur le terrain, infructueuses, se sont arrêtées au profit d’une information judiciaire et l’analyse, entre autres, de près de 1 600 lignes téléphoniques, mais, l’ambiance reste pesante pour les habitants du Vernet. Et si la commune dans sa globalité n’est désormais plus concernée par l’arrêté municipal qui se limite au hameau du Haut-Vernet « pour garantir la tranquillité de la famille du petit Émile et des habitants du Haut Vernet », le climat de suspicion générale s’en retrouve renforcé« C’est une ambiance qui est assez lourde, je dirais de plus en plus lourde.Tout le monde se pose des questions, on ne peut pas se retrouver sans parler de ça« , a notamment témoigné anonymement un homme dans un reportage de TF1.

« On est 123 habitants, on va se regarder, on va se demander qui ça peut être…« , s’est inquiétée une autre habitante dans le même reportage. Et de souligner : « Ce village vit actuellement un moment difficile, il faut y faire face. » La petite commune à flanc de montagne des Alpes-de-Haute-Provence n’en est pourtant pas à sa première catastrophe, mais la mystérieuse disparition du petit garçon de deux ans et demi sonne justement comme la tragédie de trop. « Cette affaire, ça a été un raz-de-marée […] On voudrait tous tellement savoir ce qui s’est passé. C’est un drame« , a admis Sébastien Baluwe, patron du ‘Bistrot’ du Venet, auprès de nos confrères de Var-Matin.

Entre psychose, baignades et interrogations: reportage au cœur du village où le petit Émile a disparu il y a 15 jours
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La psychose l’emporte chez certains habitants

À cran, certains résidents réguliers ont préféré fuir les lieux du drame. « Pas mal de gens ne sont pas remontés dans leurs résidences secondaires« , a ainsi constaté le patron du bar local. Une désertion également remarquée par Stéphane Kohler, patron du parc pour enfants de la Colline des lutins. « Depuis l’affaire, je n’ai plus que cinquante visiteurs par jour« , a-t-il précisé à la presse régionale alors qu’il reçoit habituellement 150 visiteurs par jour en cette période estivale. « Il y a comme une forme de psychose. Les gens sont méfiants, ils surveillent plus leurs enfants que d’habitude. Hier, une maman a paniqué : elle avait perdu, quelques instants, son enfant de vue« , a-t-il regretté. Et de conclure avec des paroles rassurantes : « Le parc est sécurisé et le petit était là évidemment. »

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Mourad ALLILI/SIPA

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