Le village du Vernet est au cœur de l’attention médiatique depuis le samedi 8 juillet et la disparition du petit Émile, âgé de 2 ans et demi. Et ce n’est pas la première fois que cette petite commune des Alpes-de-Haute-Provence est touchée par une tragédie.
Douze jours et toujours aucune piste. L’enquête piétine alors que le petit Émile est introuvable depuis le samedi 8 juillet. Si deux juges d’instruction sont désormais chargés du dossier, le village du Vernet où séjournait le petit garçon chez ses grands-parents demeure quant à lui en partie inaccessible, et ce, jusqu’à la fin du mois de juillet. Impossible pour les 130 habitants de ce petit village des Alpes-de-Haute-Provence de penser à autre chose qu’à la disparition d’Émile. Des tragédies, ces derniers en ont pourtant vécu plusieurs, si bien que certains locaux parlent désormais de malédiction…
Le 24 mars 2015, les habitants du Vernet ont effectivement été les premiers témoins d’une terrible catastrophe puisque c’est à 16 kilomètres de ce village à flanc de montagne que le copilote allemand suicidaire de la Germanwings a entraîné avec lui dans la mort 149 passagers et membres d’équipages, originaires de 18 pays. « Je suis monté avec un ami le jour du crash. Je voulais le voir de mes yeux parce que je ne pouvais pas le croire. C’était une scène abominable« , s’est souvenu un certain Thierry auprès de RTL. La commune est depuis le lieu de pèlerinage pour les centaines de familles de victimes, dont certaines sont justement enterrées au cimetière communal.
Une triste ironie du sort
Les habitants du Vernet s’étant amplement mobilisés à la suite du crash, la compagnie aérienne avait alors souhaité les remercier, ainsi que d’autres résidants des environs, en les invitant à un match de football opposant l’Allemagne à l’équipe de France au Stade de France. Nos confrères de la radio privée rapportent que la rencontre sélectionnée fut malheureusement celle du vendredi 13 novembre 2015, soit le soir des attentats de Paris qui ont justement commencé par des attaques-suicides à l’explosif aux abords du plus grand stade français. « Et dire que nous étions tous là à la suite d’une catastrophe », aurait alors confié l’un des invités selon des propos rapportés par La Provence.
La liste des tragédies ayant marqué Le Vernet ne s’arrête pas là puisque les habitants de la commune avaient déjà été endeuillés par l’assassinat de Jeannette Grosos. Patronne du Café du Monlin donnant sur la route départementale, cette sexagénaire, très appréciée de tous, a été froidement assassinée par l’un de ses clients réguliers, âgé de 21 ans. « Je me souviens quand on avait appris ça, on était sous le choc, surtout qu’on le croisait souvent. La pauvre Jeannette, elle était si gentille », a confié une habituée du coin depuis 32 ans, à nos confrères de la presse régionale. « Ça a fait de la peine à tout le monde », a effectivement renchéri un résident du Vernet à RTL tandis qu’un autre a ironisé sur le potentiel narratif de ces événements : « Vous verrez, dans quelques années, ces malheureuses histoires finiront dans une série télé. »
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Mourad ALLILI/SIPA
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