Ce mercredi 19 juillet 2023, lors d’une conférence de presse, l’actuel maillot jaune du Tour de France, Jonas Vingegaard, s’est défendu face aux accusations de dopage. Le Danois a également souhaité évoquer sa fille pour "prouver" qu’il n’avait jamais eu recours à des produits pouvant augmenter ses performances.

C’est malheureusement la place de numéro un qui l’exige… Lorsque nous sommes au sommet du monde, dépassant nos adversaires avec aisance, une seule question se pose : ont-ils/elles triché pour en arriver là ? Depuis l’existence du Tour de France et du cyclisme en général, cette question revient de façon récurrente chaque année depuis les années 1990 et 2000.

Et cela est particulièrement vrai depuis les aveux et dénonciations d’anciens coureurs et vainqueurs de la Grande Boucle. Par exemple, l’Allemand Jan Ullrich, vainqueur en 1997, a perdu son titre après avoir été impliqué dans l’affaire Puerto en 2006. Il a longtemps tenter de rivaliser avec le visage emblématique du dopage dans le cyclisme, l’Américain Lance Armstrong, qui avait remporté les éditions de 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005. Ces titres lui ont été retirés après ses aveux sur le canapé d’Oprah Winfrey en 2013.

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Le Tour de France, roi du dopage ?

Des vainqueurs dopés ayant avoué ou été pris la main dans le sac, on peut malheureusement en citer beaucoup d’autres, comme Floyd Landis, Alexandre Vinokourov ou encore Michael Rasmussen. De fait, avec ce passé tumultueux des anciens numéros un du Tour de France, il est presque devenu habituel de se poser des questions sur la sincérité d’un champion et la légitimité de ses performances. Et Jonas Vingegaard n’échappe pas à la règle.

En effet, l’actuel maillot jaune du Tour de France a ravivé le débat sur le dopage avec ses dernières performances stratosphériques, dignes d’un extraterrestre. Alors qu’il ne comptait qu’une avance de dix secondes sur son rival Tadej Pogacar (vainqueur du Tour de France en 2020 et 2021:ndlr), le Danois a distancé son principal concurrent de 7 minutes et 35 secondes en seulement deux étapes… Ce qui relance le débat et suscite de nouvelles interrogations. Ainsi, après la 17e étape, ce mercredi 19 juillet, le principal intéressé a pris la parole pour se défendre.

Jonas Vingegaard, pas dopé et sa fille peut le « prouver »

« Il est difficile de faire confiance au cyclisme avec ce qui s’est passé dans le passé. Mais je peux vous assurer de tout cœur que je n’ai rien pris, et je ne prendrais jamais rien que je ne donnerais pas à ma fille de deux ans », a-t-il déclaré. Des propos qu’il avait déjà tenus lors d’une récente conférence de presse, où il affirmait également : « Tout ce que je peux dire, c’est que je ne prends rien. C’est vrai que nous allons vite, plus vite même que certains ex-cyclistes accusés de dopage ».

Pour apaiser les tensions concernant Jonas Vingegaard, Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, a tenu à rassurer. En effet, le patron de la Grande Boucle s’est exprimé ce mercredi en soulignant que les contrôles sont effectués par une agence indépendante, « ce qui n’était peut-être pas le cas auparavant ». « L’ITA (International Testing Agency) teste non seulement dans le cyclisme, mais également dans une cinquantaine d’autres disciplines… Le maillot jaune est soumis à des tests quotidiens, tout comme les vélos qui sont contrôlés chaque jour », a-t-il assuré. Reste à savoir si cela sera suffisant pour dissiper les soupçons..

R.F

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