L’ex-chroniqueuse belge de Laurent Ruquier, âgée de 52 ans, a délaissé la télévision et la radio pour se consacrer à l’écriture…

France Dimanche : Comment allez-vous ?

Maureen Dor : Au top ! Ce livre est une super aventure et aussi un gros challenge. J’avais déjà écrit des scénarios, des chansons, des petites choses pour la jeunesse, mais je ne savais pas si j’étais capable d’écrire un roman. Et je ne regrette pas de n’avoir rien lâché.

FD : Y a-t-il un peu d’autobiographie ?

MD : Consciemment, non. Mais il est très drôle de me rendre compte, à travers les questions des journalistes justement, que oui, certains traits de caractères de mes héros ne viennent pas de nulle part…

FD : La télé vous manque-t-elle ?

MD : Pas du tout ! C’était top, mais ça fait quinze ans. J’aimerais en revanche beaucoup remonter sur scène, dans une belle pièce de théâtre. Du coup, j’en écris une. Pour mes 50 ans, j’ai fait un bon burn-out qui m’a autant cassée que changée. C’était juste avant le confinement, durant lequel j’étais devenue « madame Frottefrotte ». Déjà fragile psychologiquement, je refusais que ma maison devienne n’importe quoi. Mais en vieillissant, je m’autorise à être moins performante.

FD : Y a-t-il eu un élément déclencheur à votre burn-out ?

MD : Un stress permanent et pour tout. Une mouche qui pète ou ma maison qui flambe me faisait le même effet. De plus, je m’infligeais l’énorme pression de ne jamais décevoir. Et je n’avais plus envie de rien. On m’aurait dit que Brad Pitt me voulait dans son film, bah non, j’étais fatiguée. Bref, j’ai explosé en vol ! Alors, écrire ce bouquin m’a servi de thérapie, me retrouver juste moi face à moi. Et de ce moment le plus noir de ma vie a découlé cette période extrêmement heureuse que je vis aujourd’hui. C’était donc un mal pour un très grand bien, et aujourd’hui, surtout, je me fous la paix !

FD : Donc pas de nostalgie ?

MD : Non, du tout ! Et si je peux parfois me laisser submerger par une émotion, je verse ma petite larme et ça va mieux après. C’est un peu comme des rototos d’émotion. Et comme dirait Shrek : « Mieux vaut dehors que dedans ! »

FD : Et si on vous rappelait pour revenir à la télé ?

MD : Surtout pas, je serais très mauvaise ! Désormais, je réfléchis trop, et il ne faut pas réfléchir quand on fait de la télé, pas penser aux conséquences en tout cas.

FD : Votre voix si particulière vous a-t-elle servie ou desservie ?

MD : Les deux mon Général ! Beaucoup me reconnaissent dès que je l’ouvre, donc c’est une vraie signature. Mais à l’époque, en télé ou en radio, j’avais le sentiment que celle-ci ne m’autorisait pas à dire des choses profondes et sérieuses. Pourtant, je ne disais pas que des trucs cons !

FD : Aimeriez-vous qu’on vous propose Danse avec les stars ?

MD : Dans l’absolu, je trouve ça génial ; mais j’aurais peur d’être blessée si je pars la première. Néanmoins, j’adorerais apprendre à danser… Le tango avec mon mec. Bon, mais, du coup, il faut d’abord que je change d’homme !

Propos recueillis par Caroline BERGER

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