Le fort de Brégançon, lieu de résidence estivale des présidents de la République, a été marqué par de nombreuses petites histoires politiques. À commencer par cette humiliation qu’ont subi Jacques et Bernadette Chirac de la part de Valéry Giscard d’Estaing. On vous explique…

L’identité de l’individu ayant acquis l’hôtel particulier de Valéry Giscard d’Estaing, situé dans le 16e arrondissement de Paris, vient d’être révélée. Il s’agit de Charles Beigbeder, le frère entrepreneur de Frédéric Beigbeder, qui a racheté la demeure pour la coquette de 19 millions d’euros à la veuve de l’ancien président en septembre dernier. L’occasion de se remémorer un épisode particulièrement marquant qu’a vécu l’homme politique, en 1976, alors qu’il était chef de l’état, avec son premier ministre de l’époque, Jacques Chirac.

Il s’agit d’une véritable humiliation, qui consommera la rupture politique entre Valéry Giscard d’Estaing et le couple Chirac. Durant le week-end de Pentecôte 1976, Valéry et Anne-Aymone Giscard d’Estaing invitent Jacques et Bernadette Chirac dans le fort de Brégançon, l’une des résidences présidentielles. Le séjour a un seul but pour le président de la République : dominer son Premier ministre.

Le rapport de force débute dès l’arrivée des deux couples. Les Chirac sont menés à leur chambre, avant un verre de bienvenue. Confinés dans leur pièce de nuit, Jacques et Bernadette guettent l’appel de leurs hôtes. Ils attendront plusieurs heures. Valéry Giscard d’Estaing joue avec les nerfs de son Premier ministre.

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Les Giscard d’Estaing sur des fauteuils, les Chirac sur des chaises

L’appel finit par arriver… pour le dîner. Jacques et Bernadette Chirac arrivés dans le grand salon, l’humiliation continue. Valéry et Anne-Aymone Giscard d’Estaing les accueillent, en compagnie du professeur de ski du Président. On est bien loin du dîner en tête-à-tête entre les deux couples les plus puissants de la scène politique française d’alors. Contre toute bienséance, le président de la République est servi en premier à chaque arrivée de plat, au détriment de ses invités.

Mais la volontaire indélicatesse présidentielle se joue jusque dans le mobilier du repas : les Giscard d’Estaing sont installées sur de confortables fauteuils, les Chirac sur de simples chaises. Le vase du ressentiment entre Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac déborde. Le Premier ministre s’abstiendra de soutenir publiquement le président à l’élection présidentielle suivante. Elle sera remportée par François Mitterrand.

Crédits photos : Guillaume Gaffiot/Bestimage

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