- Un conflit oppose depuis plusieurs jours la majorité municipale à Marseille et Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel Pagnol, au sujet de la gestion du « château de ma mère ».
- Ce jeudi matin, la mairie de Marseille a annoncé finalement reprendre en gestion directe le château de la Buzine.
Nouveau rebondissement ce jeudi matin dans l’affaire du « château de la mère » de Marcel Pagnol. Mi-juin, la mairie avait annoncé un changement de délégataire de service public du lieu culturel du château de la Buzine, géré jusqu’à présent par l’association de Nicolas Pagnol. La mairie de Marseille est revenue aujourd’hui sur sa décision. Non pas pour laisser l’association du petit-fils de l’écrivain en poste mais pour reprendre en gestion directe le monument historique qui abrite notamment un cinéma et des expositions.
Une décision motivée par l’apparition d’une erreur dans la procédure d’attribution de la délégation de service public. « Nous nous sommes aperçus qu’il manquait la publication de mise en concurrence dans une revue spécialisée. Une erreur minime, qui n’aurait peut-être pas donné lieu à une annulation par le tribunal administratif, mais pour ne pas prêter le flanc à la critique, nous préférons sortir de cette DSP », a justifié Joel Canicave, adjoint au Maire de Marseille délégué aux finances.
Une manière pour la majorité municipale également de tenter d’éteindre l’incendie qui couve depuis deux semaines, et de trouver une porte de sortie par le haut. Le but de la manœuvre est de ne pas donner le sentiment de céder à l’opposition vent debout contre cette décision tout en évitant une décision qui aurait donné lieu à une certaine contestation juridique et dont les polémiques auraient placé « le nouveau délégataire dans une situation difficile », a poursuivi l’élu du Printemps marseillais. La ville a par ailleurs annoncé la tenue prochaine d’un audit de gestion de la structure.
Une nouvelle qui a fait immédiatement réagir Nicolas Pagnol : « Une fois encore, c’est incompréhensible », a regretté auprès de 20 Minutes le petit-fils de l’écrivain qui juge qu’il s’agit là « d’une expropriation culturelle ». Et Nicolas Pagnol d’attaquer : « Ils relèvent un manquement qui leur permet d’annuler leur DSP mais nous, nous étions prêts à aller au tribunal en ayant relevé plusieurs manquements graves dans l’appréciation des dossiers ».
Reste que cette histoire ne connaît pas là son point final. Cet imbroglio marseillais est remonté assez haut au niveau de l’Etat. « Il n’y a plus que l’Etat qui puisse se poser en médiateur maintenant », a éludé Nicolas Pagnol en lui demandant ce qu’il allait advenir de son association. Une chose est sûre, il ne deviendra pas employé de la mairie pour s’occuper du site : « Est-ce que Nicolas Pagnol a envie d’être employé de la mairie de Marseille ? Certainement pas. Et cette histoire est déjà allée beaucoup trop loin », ajoute-t-il. Pour l’instant, le petit-fils de l’écrivain totem de la Provence prépare activement les 50 ans de l’anniversaire du décès de son grand-père avec, notamment, une grande comédie musicale sur Manon des sources.
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