Alors que sort en salles son 4e long métrage, “Des mains en or”, la réalisatrice fait des révélations inquiétantes sur son calvaire quotidien.

Elle n’avait jamais osé en parler. Il aura fallu qu’elle arrive à l’âge de 65 ans pour enfin lever le voile sur ce mal pernicieux qui lui procurerait des bouffées d’angoisse indescriptibles. En 2017, déjà, l’actrice avait livré une confidence glaçante. « J’ai voulu mourir », avait-elle lâché, avant d’expliquer que c’était sa femme de ménage qui l’avait trouvée inanimée.

Particularité

« J’avais 29 ans. Je pense que j’ai voulu tuer la fille que j’étais pour renaître… » Hélas aujourd’hui, ce “double je”, cette autre personne engendrée par ce suicide raté qui a su séduire le public en devenant actrice, réalisatrice et autrice de pièces à succès, semble avoir renoué avec les vieux démons de l’ancienne Isabelle.

Minée par un terrible handicap, la malheureuse se replierait de plus en plus sur elle-même au point de vivre dans une bulle qui la protège de l’extérieur et qui l’apaise. « Être seule ne me gêne pas : je me sens bien au calme », affirme-t-elle dans le Parisien Week-end. Serait-ce son fameux défaut de prononciation qui la complexe de nouveau au point de se terrer chez elle ? Pourtant, ce charmant chuintement, devenu sa marque de fabrique, ne paraissait plus lui poser de problèmes. La comédienne s’en amuse même lors des Grosses Têtes où Laurent Ruquier ne manque jamais une occasion de plaisanter avec ce petit défaut de prononciation.

“L’inconnu me fait peur…”

Mais en réalité, faire rire la galerie dès qu’elle ouvre la bouche lui pèserait plus que de raison. Dans En aparté, l’émission de Canal +, la sexagénaire a évoqué cette particularité qu’elle commence à trouver encombrante. « Les gens pensent que je le fais exprès ou que je le charge, c’est pas vrai… Quand j’avais 18 ans, je n’avais pas de problème, tout le monde me disait “elle a un petit chuintement”, mais on s’en foutait, quoi… », a-t-elle lâché, exaspérée. Or, si ce petit défaut d’élocution la complexe toujours autant, c’est un autre handicap qui lui ferait aujourd’hui vivre un véritable calvaire. Un “mal” qui la paralyse littéralement, au point qu’elle sort très peu de sa maison de Saint-Maur-les-Fossés (Val-de-Marne) où elle vit avec Maya, sa fille adoptive de 14 ans, si ce n’est, bien sûr, pour des obligations professionnelles.

Stress

En effet, atteinte d’hodophobie, cette peur irraisonnée de voyager, Isabelle rechigne à parcourir le monde ! Alors que la plupart des gens associent le voyage au plaisir et au dépaysement, comme tous les hodophobes, la jolie brune n’y voit qu’une source de stress et d’anxiété. Un sacré frein pour la réalisatrice qui pourrait être amenée, par exemple, à se rendre à l’étranger à l’occasion d’un festival, pour présenter son 4e long-métrage, Des mains en or, sorti en salles depuis le 7 juin. « Je rêve de partir découvrir la Thaïlande et d’autres contrées lointaines, mais j’ai la phobie des voyages : l’inconnu me fait peur… Il me faudrait un gentil mari, qui me prenne par la main et s’occupe de tout », a-t-elle confié avec franchise.

Espérons que cet homme providentiel se présente vite pour embarquer notre casanière pathologique dans de folles aventures au-delà de nos frontières !

Valérie EDMOND

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