Ce jeudi 8 juin dans "RTL Sans Filtre", Sébastien Thoen a consacré sa chronique à Justine Triet, palme d’or 2023 du Festival de Cannes pour son film "Anatomie d’une chute". L’humoriste a, comme à son habitude, tiré à boulets rouges sur la cible de sa chronique. Le tout, avec son humour légendaire.

Il faut savoir preuve de second degré lorsqu’on fait l’objet de la chronique de Sébastien Thoen. Du lundi au vendredi sur RTL, un humoriste propose un billet d’humeur et surtout, un regard décalé sur l’actualité. Bertrand Chameroy, Sandrine Sarroche, Mathieu Madénian ou encore Sébastien Thoen excellent dans ce domaine et c’est justement l’ex-sociétaire du « Grand Journal » sur Canal + qui a eu droit à sa pastille humoristique ce jeudi 8 juin. Sa cible ? La palme d’or 2023 du Festival de Cannes pour son film « Anatomie d’une chute » : Justine Triet.

Comme à son habitude, le « rival » de Cyril Hanouna a fait preuve d’humour et surtout d’énormément de second degré pour évoquer la lauréate de la dernière édition du Festival de Cannes. Une lauréate qui a suscité la polémique suite à son discours.

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Le discours de la discorde

« Ce soir, vous me donnez la parole, et je ne peux me contenter d’évoquer la joie que je ressens. Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime, de la réforme des retraites », a-t-elle déclaré face au public du Palais des Festivals le samedi 28 mai, après avoir reçu son prix, avant de poursuivre : « Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante. Ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines. Évidemment, socialement c’est là où c’est le plus choquant, mais on peut aussi voir ça dans toutes les autres sphères de la société, et le cinéma n’y échappe pas ».

Dans sa chronique, Sébastien Thoen fait référence au discours controversé de Triet lors de la remise du prix, où elle a abordé des sujets politiques et sociaux, ce qui a suscité des réactions mitigées au sein de l’industrie cinématographique. L’humoriste a prétexté une fausse soirée passée en compagnie de Justine Triet pour son billet d’humeur.

Sébastien Thoen s’en prend à Justine Triet avec son humour légendaire

« J’étais avec Justine Triet ! La rebelle ! Oui, j’étais avec la cinéaste Justine Triet la rebelle du 7e art qu’il y a 15 jours, au Festival de Cannes entre trois coupes de champagne Ruinart, 12 macarons La Durée, une robe Chanel, un chauffeur privé G7, 100g de cocaïne et trois kilos de cosmétiques offert, a suscité une polémique qui dure encore ! », a rappelé l’humoriste, faisant mine de prendre position pour le discours de la cinéaste : « Le crime de Justine selon les médias « gauchiasses » est évidemment un discours merveilleux nuancé et pas démago pour un sou contre le système horrible et les politiques gouvernementales abjectes ».

Sébastien Thoen a tout de même ajouté une pointe de vérité dans son texte et a rappelé que, depuis son discours, « Justine Triet en prend plein la tronche ». Il s’est donc imaginé en train de lui afficher son « soutien sans faille » lors d’une rencontre au « Courtepaille de Mantes-la-Jolie ». « Je lui dis « bravo Justine, tu as enfin fustigé cette dictature socialiste qui nous pourrit la vie depuis maintenant 2000 ans. Ce système dégueulasse qui fait tant de mal aux gens du cinéma et à tous les propriétaires de résidences secondaires du Cap-Ferret », a-t-il ironisé.

Justine Triet, « visionnaire » de ce qui nous attend ?

En conclusion, l’humoriste qui ne devrait pas retourner chez Canal + a donné son interprétation du discours de Justine Triet : « c’est que si personne n’a le courage, comme elle, de se lever sur le ponton de son yacht ou de l’hôtel Martinez, dans cinq ans le cinéma français ne sera que marchandise, marketing, honte… » Une situation qui « nous pend au nez si on ne dit rien ! ». De fait, après avoir longtemps ironisé sur le discours de la cinéaste, Sébastien Thoen a souhaité dire « merci à Justine »… toujours sur le ton de l’humour.

R.F

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