Le prince Harry est arrivé à Londres pour témoigner à la barre ce mardi 6 juin contre le groupe de presse Mirror Group Newspapers qu’il accuse de piratage téléphonique. Devant la cour, le duc de Sussex a fait de nombreuses confidences qui ont eu l’effet d’une bombe. Florilège.
Dès le début du procès qu’il intente contre le groupe de presse Mirror Group Newspapers pour piratage téléphonique, le prince Harry s’est fait mal voir. Alors que le procès s’ouvrait le 5 juin dernier, le duc de Sussex n’a pas assisté à cette première séance devant la Haute Cour de Londres, arrivant trop tard sur le sol anglais après avoir fêté l’anniversaire de sa fille Lilibet en Californie. De quoi mettre le juge et le représentant du Mirror Group Newspapers dans de mauvaises dispositions. Le prince Harry a finalement fait une arrivée remarquée ce 6 juin, moqué dès son entrée dans le bâtiment par un tableau satirique qui n’est pas passé inaperçu, devenant ainsi le premier membre de la famille royale britannique à témoigner devant un tribunal depuis plus d’un siècle…
Sur sa déposition de 55 pages, le prince Harry a déclaré qu’il « pensait sincèrement que dans toutes les relations que j’ai eues, que ce soit avec des amis, des petites amies, la famille ou l’armée, il y a toujours eu une tierce partie impliquée, à savoir la presse à sensation ». Selon la BBC, son cas concernerait 148 articles publiés entre 1996 et 2010. En mai dernier, la MGN avait présenté ses excuses au duc de Sussex pour un cas de collecte illégale d’informations. A la barre ce mardi 6 juin, le fils cadet de Charles III a fait bon nombre de confidences explosives, abordant tous les sujets, de sa séparation avec son ex petite-amie Chelsy Davy, au majordome de sa défunte mère Lady Diana, Paul Burrell, en passant par son ennemi juré, le journaliste Piers Morgan. Tout ce qu’il ne fallait pas rater.
Le Prince Harry accuse la presse de sa rupture avec son ex copine Chelsy Davy
Au cours du procès, le duc de Sussex a notamment affirmé que l’intrusion de la presse a provoqué « une énorme quantité de stress et de tension inutiles » dans sa relation avec son ex petite-amie Chelsy Davy, fréquentée par intermittence entre 2004 et 2010. Le prince Harry a ajouté que cette pression « l’avait amenée à prendre la décision qu’une vie royale n’était pas faite pour elle, ce qui m’a incroyablement bouleversé à l’époque ».
Le prince Harry et son costume nazi en 2005
Au cours de l’audience, le prince Harry est revenu sur l’épisode fâcheux du costume nazi porté en 2005. Le duc de Sussex à expliqué qu’à l’époque, « la presse a beaucoup parlé de moi, car j’avais participé à une fête costumée ». En effet, une vague d’indignation s’était emparée de la presse lorsqu’une photo avait été publiée dans The Sun le montrant vêtu d’une tenue avec une croix gammée sur le bras. Le fils cadet de Charles III a reconnu qu’il s’agissait d’un « mauvais choix de costume » et qu’il était « vraiment désolé si j’ai offensé ou embarrassé qui que ce soit ». Dans ses mémoires, il avait affirmé que le prince William et Kate Middleton avaient ri et encouragé à porter ce costume. Se plaignant de la presse, il a expliqué : « Mes erreurs étaient étalées sur la place publique ». A cette époque, Harry a prétendu que The Mirror avait dû avoir recours au piratage car il avait rapporté que sa petite amie Chelsy Davy « était furieuse et m’avait passé un savon au téléphone » à la suite d’allégations selon lesquelles « j’aurais flirté avec une brune lors de la fête. »
Le prince Harry s’en prend à Piers Morgan
Piers Morgan a été la cible du prince Harry. Selon ce dernier, l’ancien rédacteur en chef de The Mirror entre 1995 et 2004 a déclenché « un barrage d’attaques personnelles horribles et d’intimidations » contre lui et son épouse Meghan Markle. Harry a ajouté que c’était sans nul doute la conséquence de sa plainte contre le groupe de presse et qu’il s’agissait « probablement de représailles dans l’espoir que je fasse marche arrière, avant de pouvoir lui demander des comptes pour ses activités illégales envers moi et ma mère pendant qu’il était rédacteur en chef ». Piers Morgan a toujours nié le piratage téléphonique. Interrogé sur les propos du prince Harry par Sky News ce mardi 6 juin, le présentateur a déclaré ironiquement : « Je lui souhaite bonne chance pour sa campagne en faveur de la protection de la vie privée et j’ai hâte de lire son prochain livre à ce sujet. »
Le prince Harry et les rumeurs sur James Hewitt et son « père biologique »
Devant le juge, le prince Harry a déclaré qu’il était adolescent lorsqu’il a entendu des histoires « cruelles » et « blessantes« selon lesquelles James Hewitt était son vrai père. Avant de finalement découvrir, à l’âge de 30 ans seulement, que la chronologie ne collait pas, rapporte le Daily Mail. Le duc a déclaré : « À l’époque, alors que j’avais 18 ans et que j’avais perdu ma mère six ans auparavant, des histoires comme celle-ci m’ont semblé très préjudiciables et très réelles. Elles étaient blessantes, méchantes et cruelles. Je m’interrogeais toujours sur les motivations qui se cachaient derrière ces histoires ». Et le prince Harry d’ajouté peiné : « Les journaux voulaient-ils semer le doute dans l’esprit du public pour que je sois évincé de la famille royale ?
Le prince Harry attaque le gouvernement britannique
Devant la Haute Cour de Londres ce mardi 6 juin, le prince Harry, en croisade pour réformer la presse dans son pays, s’en est ouvertement pris au gouvernement. « Au niveau national, à l’heure actuelle, notre pays est jugé globalement par l’état de notre presse et de notre gouvernement – qui, à mon avis, sont tous deux au plus bas ». Une déclaration explosive qui devrait donner des sueurs froides à son père Charles III. Il a par la suite affirmé qu’il avait « peur de s’aliéner » la presse, ce qui était « incroyablement inquiétant pour tout le Royaume-Uni ».
Le prince Harry s’en prend au majordome de Diana, Paul Burrell
Le prince Harry s’est montré également très virulent contre Paul Burrell, qu’il avait admis avoir qualifié de « merde à deux visages », comme cela a été rapporté dans un article de presse. A l’époque, l’ancien majordome de Diana avait été jugé pour avoir prétendument vendu des objets appartenant à la princesse de Galles. Dans un article de People paru en 2003, il était question de la volonté du prince William d’organiser une rencontre avec Paul Burrell, mais le prince Harry craignait que l’ancien domestique n’en profite pour gagner de l’argent. Le duc de Sussex a affirmé que l’article de People, devait provenir de l’interception de messages vocaux, admettant : « J’aurais utilisé l’expression ‘merde à deux visages’ comme cela a été rapporté, et je pense que cela a pu être tiré directement d’un message vocal que j’avais laissé ».
Crédits photos : Backgrid UK/ Bestimage
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