France 2 rediffuse ce mardi soir le troisième volet de cette collection qui nous transporte dans l’environnement rude et sauvage des Alpes. Avec pour narrateur le comédien Gérard Lanvin. Un rôle inédit pour lui.

Prêter votre voix à un documentaire est un exercice nouveau pour vous. Pourquoi avoir accepté la proposition du réalisateur Frédéric Fougea ?

Gérard Lanvin : C’est d’une autre nature que de jouer la comédie. Je n’étais pas sûr de faire l’affaire. J’ai donc demandé à rencontrer Frédéric. Et là, nous nous sommes tout de suite compris. Il m’a expliqué que la finalité de ce film était de mettre en avant l’entraide et la coopération entre espèces dans la nature. Des mots qui ont trouvé une résonance chez moi. Le message à faire passer est que, dans des conditions extrêmes, la nature, ce n’est pas seulement la loi du plus fort et le chacun pour soi, mais aussi l’entraide et la coopération. Comme ces loups qui aident les plus âgés de la meute ou ces oiseaux qui font le guet pendant que d’autres se nourrissent. Ça n’a rien à voir avec un boulot d’acteur : je n’avais pas à jouer un personnage, mais juste à laisser percer mon émotion au gré des péripéties qui émaillent le récit. J’en ai tiré beaucoup de bonheur. Je précise que je suis très friand de documentaires sur la nature.

À lire également

Le Boulet (France 3) Gérard Lanvin : « Sans Benoît Poelvoorde, je ne faisais pas le film »

Justement, quel rapport entretenez-vous avec la faune et la flore ?

Ma relation avec la nature est exigeante. J’ai toujours vécu à la campagne et, à ce titre, je soutiens ceux qui y travaillent, agriculteurs et éleveurs, car je n’oublie pas que ce sont eux qui nous nourrissent. L’écologie est l’une de mes préoccupations majeures, surtout quand je vois le comportement inadmissible de certains. La démission de Nicolas Hulot m’a beaucoup choqué. C’est un homme que j’estime beaucoup, car il a eu la franchise et le courage d’avouer qu’en matière de protection de l’environnement, rien n’était possible, car personne ne voulait y mettre du sien. Il nous a donné une vraie leçon de responsabilité. Aujourd’hui, je fuis le commerce des hommes, surtout depuis l’avènement des réseaux sociaux, où tout un chacun peut venir vomir sa haine de l’autre. Je me sens beaucoup mieux auprès des poules et des vaches.

Parmi les animaux dont on suit les péripéties, loup, ours, gypaète barbu, lynx… lequel vous fascine le plus ?

Je vais vous surprendre, mais j’ai été émerveillé par le bouquetin, notamment la femelle. On a des images où l’on voit l’une d’elles sur une barre verticale d’une hauteur de 50 mètres apprendre à son petit à chercher des sels minéraux indispensables à sa survie plus tard. Les regards pleins de tendresse qu’ils échangent à ce moment-là m’ont bouleversé.

Le Plus Beau Pays du monde, est rediffusé ce mardi 24 décembre 2019 à 21h05 sur France 2.

Interview Hacène Chouchaoui

Source: Lire L’Article Complet