- Quelques jours après son élimination de « The Voice », Elise, candidate lyonnaise, revient sur son parcours et ses projets.
- La jeune femme est restée à Paris, où elle chante dans la rue, parfois avec d’autres ex-candidats.
- L’aventure lui ayant donné l’envie de continuer dans la musique, Elise travaille désormais sur ses propres compositions avec l’espoir de pouvoir faire des petites scènes dans quelque temps.
Sa « bouille » et son timbre de voix avaient séduit de nombreux téléspectateurs ainsi que le jury. Quelques jours après son élimination du concours télévisé « The Voice », Elise, étudiante lyonnaise, s’est confiée à 20 Minutes. L’occasion de revenir sur son parcours qui s’est achevé en réalité il y a déjà quelques mois – l’émission ayant été enregistrée jusqu’à la demi-finale – mais aussi d’aborder ses projets. Car « The Voice » lui a permis de prendre conscience que la musique « était peut-être plus qu’une passion ».
Samedi dernier, vous avez été éliminée de l’émission face à Dame, comment avez-vous vécu ce moment-là ?
Forcément, j’étais un peu déçue sur le moment. Mais il faut savoir que je n’ai jamais vraiment trop senti cette musique [Elle est d’ailleurs de Pierre Bachelet] au fond de moi, instinctivement. Je partais avec une appréhension. Quand ce n’est pas très clair dans la tête, ça se ressent. De plus, c’était le deuxième jour du tournage, je suis passée quasiment dans les dernières. Alors, la fatigue, les émotions… Sincèrement, ce n’était pas forcément pas le top. Or, « The Voice » est une émission, où il faut être un minimum sûre de soi et il faut essayer de donner le meilleur. J’ai fait ma prestation, le public a choisi Dame. Je pensais, quand même dans ma tête, avoir mes chances pour gagner. Alors d’un côté, c’était une surprise mais d’un autre côté, pas vraiment.
J’ai mis un peu de temps à m’en remettre mais c’est la même chose pour tous les gens qui se font éliminer dans « The Voice ». On met du temps car on coupe court avec l’émission. C’est quelque chose de très intense. Quand on est dedans, on est dans une sorte d’engrenage, on y consacre beaucoup de temps. Mais quand on part, il n’y a plus rien. Plus de lien avec l’émission. Ça fait un peu bizarre. C’est pour cela que ça demande un peu de temps pour s’en remettre. Mais au-delà de tout cela, c’est le vote du public donc je n’ai rien à dire là-dessus. On fait de la musique pour les autres, ce sont eux qui choisissent. Je n’ai pas de problème avec ça (sourire).
Cette chanson de Pierre Bachelet, ce n’était pas votre choix. Était-ce celui de votre coach ou celui de la production ?
Pour tout vous dire, j’ai un peu galéré à trouver un morceau français qui me plaisait. Je n’ai pas réussi à trouver LA chanson. La production voulait que je chante en français car ils estimaient que c’était le registre qui m’allait le mieux et que c’était plus intéressant, surtout pour cette étape. Comme j’ai vraiment galéré, la production m’a proposé ce morceau. J’étais d’accord, car ensuite je l’ai bien aimé, même s’il ne me parlait pas vraiment. Et j’ai commencé à travailler dessus. Ensuite, comment ça se passe ? Ils envoient quelques enregistrements à la coach qui fait un retour. Amel Bent avait été super touchée par mon interprétation, donc je lui ai fait confiance.
Votre élimination a été visiblement une surprise pour de nombreux spectateurs qui n’étaient pas dans le public mais derrière leur écran de télévision. Comment avez-vous accueilli ces réactions de soutien ? Il y en a même un qui a lancé une pétition sur les réseaux sociaux pour vous faire revenir dans l’émission…
(Rires) La pétition, ça m’a fait beaucoup rire, c’est très mignon. Mais pour être honnête, je suis partagée par rapport à toutes ces réactions sur les réseaux. D’un côté, je pense à Dame. Je me dis que ça doit être compliqué à gérer parce que, du coup, il ne doit pas forcément se sentir légitime d’être passé. Et ça ne doit pas être très agréable de voir que la plupart des téléspectateurs n’ont pas compris la décision du public et sa qualification. Je suis soucieuse de ça même s’il est quelqu’un de très mature et qu’il a la tête sur les épaules. Mais d’un autre côté, ces réactions m’ont un petit peu réconforté.
Pour revenir sur la fin de l’aventure, vous expliquez que c’est brutal. Il n’y a plus de contact avec l’émission, vous rentrez le soir même chez vous ?
Oui, complètement. C’est ça (rires).
Est-ce que vous estimez que les candidats mériteraient un accompagnement psychologique pour les aider à revenir à la « vie normale », au quotidien ?
Oui, je suis complètement d’accord. Il y a une psychologue mais on ne la voit pas souvent, et peut-être pas assez. On l’a vu une fois après les auditions à l’aveugle et je crois que c’est tout. C’est une émission qui demande énormément sur le plan émotionnel. Tout est décuplé. Il faut être stable psychologiquement. L’arrêt brutal, il faut savoir le gérer. Donc ça pourrait être sympa d’avoir un petit suivi psychologique, même si ça se gère.
Une publication partagée par Élise – The Voice 12 (@elise__musique)
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Comment l’avez-vous géré ?
Je ne souviens plus trop car l’émission était enregistrée en janvier. Mais je suis rentrée dans ma famille et j’ai continué à faire de la musique. Comme tout s’arrête, on a envie que ça continue. J’ai fait beaucoup de musique pour compenser tout ça. Ça m’a boosté. Ça m’a donné envie de composer, de faire des choses pour que ça avance.
Au cours de l’aventure, avez-vous noué des liens avec d’autres candidats ?
Bien sûr ! (rires) Franchement, tout ce qui se passe derrière les caméras, c’est presque la partie que j’ai préférée. C’est la rencontre avec les artistes. Pour les personnes qui ne vivent pas à Paris, on est logé dans un hôtel. Forcément, on crée des liens incroyables entre candidats, d’autant qu’on est à peu près tous de la même tranche d’âge. On noue des amitiés extraordinaires. On a la même passion donc on chante ensemble tout le temps. Je me suis fait des ami(e)s en or que j’ai toujours aujourd’hui. Et je suis très reconnaissante pour ça.
Avec lesquels êtes-vous devenue amie ?
Pendant l’aventure, c’était notamment avec Nicoline, Camille, Aiden, Thomas. Après, avec Abram. J’ai vraiment matché avec lui personnellement et artistiquement. Il est vraiment devenu un ami très proche.
Aujourd’hui, quels sont vos projets ?
Cette aventure m’a un peu retourné la tête car j’ai compris que j’avais peut-être ma place dans la musique. Et puis, je prends un plaisir fou à faire de la musique, même si je le sais depuis longtemps. Là, elle a pris une place encore plus importante car j’ai vraiment dédié cette année à la musique, exclusivement. Mes projets seraient de sortir mes compositions. J’aimerais dans un premier temps, sortir un single et après, un EP. J’y travaille en ce moment. Pour l’instant, je chante dans la rue à Paris, je m’y suis mise à fond. J’adore. Je suis hyper contente de faire ça et de pouvoir en vivre. Mais sur le long terme, j’aimerais pouvoir faire des scènes où je pourrais proposer mes compositions. C’est vraiment l’objectif.
Est-ce que l’émission permet d’avoir des contacts ? Est-ce que certaines personnes qui auraient vu l’émission vous ont proposé des petites scènes ?
Très sincèrement, pas beaucoup. D’après l’expérience de mes ami(e)s qui ont quitté « The Voice » avant moi, c’est après l’émission, quand on sort, qu’il peut se passer des choses. Pour moi, je pense que c’est encore un peu trop tôt. Après, j’essaie de n’avoir aucune attente pour ne pas être déçue. Et puis, je vous avoue que ce qui me crée le plus d’opportunités, c’est la rue pour le moment. Cela permet de faire des rencontres de personnes que je n’aurais jamais pu faire. Cela donne une visibilité de fou. Il y a tout type de personnes qui passent devant toi et qui peuvent être touchées. C’est par ce biais que j’ai pu avoir des opportunités dans la musique.
Après l’émission, garde-t-on contact avec son coach ou les autres coachs ?
J’imagine que des gens ont pu créer des liens un peu spéciaux avec leur coach donc peut-être que ça se fait mais en général, il n’y a plus trop de lien.
Est-ce que vous projetez de faire des duos avec d’autres candidats ?
J’aimerais bien mais pour le moment, je me consacre à mes compositions qui seront exclusivement en français. En tout cas, c’est quelque chose que j’aimerais faire.
Parmi les candidats toujours en lice, quel est votre favori ? Un petit pronostic ?
Là-dessus, je ne vais pas me prononcer car, comme l’émission a déjà été en grande partie enregistrée, je connais déjà l’issue de l’étape suivante. Je sais qui va en demi-finale, ma réponse va être biaisée, désolée. Et je ne veux pas spoiler la suite (rires).
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