En engageant ce célèbre acteur comme égérie, un chausseur de luxe pensait avoir fait une bonne affaire. Raté ! Bosser avec lui, c’est loin d’être le pied…

Le contrat était absolu ment béton… Lorsque ce comédien est devenu l’ambassadeur d’une prestigieuse marque de chaussures, tout avait été blindé par son agent. Les honoraires mirobolants ? Check ! Le droit de regard sur les photos ? Check ! Les shootings adaptés à son agenda ?

Check ! Bref, on lui avait tout obtenu, et plus encore… La preuve : son manager lui avait même négocié quelques paires de godillots gratos. “Dans les documents qu’il a signés, il était écrit qu’il pourrait récupérer chaque saison cinq modèles de son choix, dans l’une de nos boutiques, se souvient un représentant de l’enseigne. C’est ce que l’on a toujours fait avec nos égéries. Il n’y a jamais eu aucun souci.” Sauf que cette fois, les cinq paires ne vont pas sembler suffisantes à notre mannequin d’un jour. Et très vite, ce sexy boy va être de plus en plus gourmand… “Il a récupéré tout ce qu’on lui devait dès la première semaine. On a trouvé ça plutôt mignon et très positif : pour nous représenter, il lui serait toujours utile de connaître nos produits… Et de les aimer, visiblement !” À ceci près que l’acteur ne s’arrête pas là.

Et, tandis que sa première campagne pour la griffe n’est toujours pas sortie, il se met à faire le tour des magasins de la marque. “Il était parfois seul, parfois accompagné d’amis ou de membres de sa famille. Et il exigeait des chaussures pour tout le monde ! Quitte à engueuler les vendeurs qui ne savaient pas s’ils devaient lui donner ou pas. Puis, quand les photos de lui ont été réalisées, il montrait la pub, en disant qu’on ne pouvait pas les lui refuser, en tant qu’ambassadeur ! Il était arrogant et insupportable.” De quoi exaspérer la direction, mise au courant de ces demandes disproportionnées. “Une consigne a circulé : ne plus rien lui donner ! S’il voulait des chaussures, il devrait se les acheter. Il n’est plus jamais revenu !” En même temps, on ne va pas lui jeter la pierre : c’est dur de ne pas être plombé par un coût de pompes…

Maëlle Brun

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