Boycott ? Vous avez dit boycott ? En tout cas, cela ne semble pas affecter tant que ça Johnny Depp. La presse le dit blacklisté par Hollywood après avoir perdu ses deux procès en diffamation, l’un contre le Sun au Royaume-Uni en 2020 et l’autre contre Amber Heard aux Etats-Unis en 2022, où ils ont tous les deux été condamnés.
A l’affiche de Jeanne du Barry, avec et réalisé par Maïwenn, l’acteur vient d’ouvrir le 76e Festival de Cannes avec ce film. Et clairement, si les studios américains ne veulent plus de lui, la réciproque semble vraie. « Si je me suis senti boycotté par Hollywood ? Il faudrait que je sois dans le coma pour me dire : « Non, rien de tout cela n’arrive. C’est une drôle de blague ». Quand on vous demande de démissionner d’un film que vous êtes en train de faire à cause de quelque chose qui n’est que voyelles et consonnes flottant dans l’air, oui, vous vous sentez boycotté », a-t-il entamé, en référence au tournage des Animaux fantastiques qu’il a quitté sur ordre de la Warner.
« Je ne pense pas à Hollywood »
Un fait qui ne l’atteint pas le moins du monde. « Je ne me sens pas boycotté par Hollywood, parce que je ne pense pas à Hollywood », a-t-il lancé, bravache. Il qualifie d’ailleurs le cinéma de l’autre côté de l’Atlantique comme un univers où « tout le monde adorerait être lui-même, mais personne ne le peut. Ils doivent s’adapter à la personne en face d’eux ». « Si vous voulez vivre cette vie, je vous souhaite bonne chance », conclut celui qui réside désormais dans la campagne anglaise
Standing ovation et malaise palpable
Et Cannes, dans tout ça ? A l’évidence, pas de boycott puisque le pirate Jack Sparrow n’a pas eu besoin de prendre d’assaut le festival pour y glaner des hourras et des vivas ! Une standing ovation de sept minutes a fait monter les larmes aux yeux de la star après la première du film.
Sa montée des marches, avec Maïwenn et l’équipe du long métrage, avait aussi suscité des applaudissements. L’acteur conserve par ailleurs son juteux contrat avec Dior et a plusieurs projets cinématographiques importants dans sa double besace de réalisateur et comédien. Pourtant, le malaise concernant Johnny Depp a été palpable en France aussi. L’association Osez le féminisme avait protesté en publiant un communiqué intitulé « Festival de Cannes : pas d’honneur pour les agresseurs » qui appelait au boycott du festival. Une tribune d’actrices et d’acteurs dans Libération allait dans le même sens. Mais la cancel culture opère moins bien de ce côté de l’Atlantique.
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