L’ex-monarque, déchu et exilé depuis trois ans, se retrouve au centre d’un incroyable scandale…

Exilé à Abu Dhabi depuis 2020 pour fuir la justice de son pays (il était soupçonné de détournements de fonds et de blanchiment d’argent), Juan Carlos avait surpris son monde, deux ans plus tard, en décidant de rester dans l’émirat arabe alors que la justice espagnole avait annoncé, le 2 mars 2022, qu’elle classait sans suite toutes les poursuites engagées contre lui. Le retour au pays de l’ex-roi en disgrâce était par conséquent attendu et son intention de ne pas le faire avait suscité une certaine incompréhension parmi la population. Juan Carlos savait-il alors qu’une autre affaire allait le replonger dans la tourmente ? Aurait-il évité de rentrer en Espagne par « précaution » ?

Soupçons

Ses craintes éventuelles seraient justifiées. Un nouveau livre d’enquête sur lui, King Corp., vient en effet tout juste de sortir en Espagne. Avant même sa parution, il a fait débat car quelques informations sur son contenu ont fuité. Le livre fait notamment état de vol d’œuvres d’art dont Juan Carlos serait soupçonné d’être l’auteur ! Trois tableaux du Palais royal de Madrid, disparus « par magie » en 1989 (« Aucune alarme n’a sonné et le système de détection n’a rien enregistré », avait rapporté une source à la chaîne ABC), seraient concernés, dont deux du génial Velázquez…

Pourquoi les soupçons se porteraient-ils sur Juan Carlos ? Parce que, d’après les auteurs du livre, l’ex-roi aurait offert deux de ces tableaux à l’une de ses maîtresses ! Celle-ci, interrogée par les investigateurs, n’a pas démenti… Évidemment, cette révélation ouvre une nouvelle piste pour l’enquête policière qui n’était pas close. D’autres combines liées à ses relations adultérines – mises en lumière par le livre – pourraient également valoir des ennuis au monarque déchu de 85 ans, désavoué par la reine Sofia, qui réside toujours à Madrid, loin de celui qui la bafoue publiquement depuis des années.

Louis-Paul CLÉMENT

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