En 1985, le corps du célèbre animateur télé Philippe de Dieuleveult, avait été retrouvé sans vie au Zaïre. Trente-sept ans plus tard, son neveu Alexis continue de se battre pour faire rétablir ce qu’il pense être la vérité. Ce samedi 13 mai, la justice a tranché sur la demande de réouverture du dossier.

Trente-sept ans après sa disparition dans les rapides d’une rivière du Zaïre au cours d’une sortie raft, les circonstances de la mort de Philippe de Dieuleveult, hantent toujours sa famille. Si l’enquête ouverte peu après la découverte de sa dépouille le 6 août 1985 – ainsi que celle de six autres personnes -, avait conclu à une noyade, ses proches restent encore aujourd’hui certains qu’il s’agissait d’une bavure politique. Pour rappel, dans les années quatre-vingt, le Zaïre et l’Angola faisaient face à de fortes tensions géopolitiques. Depuis, le cercle proche de l’animateur star est convaincu que l’armée Zaïroise a assassiné le présentateur de l’émission La carte aux trésors diffusée sur Antenne 2, et que l’État français a couvert les faits. Jean de Dieuleveult, le frère du défunt avait d’ailleurs déposé plainte pour homicide en 1995, classée sans suite en 2004, faute de preuves suffisantes.

Désormais, c’est son neveu Alexis, le fils de Jean, qui a repris le flambeau de ce cold case. Le 23 février dernier, il avait fait la demande de réouverture du dossier, afin de rétablir ce qu’il pense être la vérité au sujet de la mort de son oncle. Dans une interview accordée au Parisien quelques jours plus tôt, ce chef de cabine de la compagnie Air France avait déclaré : « Je souhaite que la thèse de la noyade soit démentie, et que l’État Français reconnaisse qu’il y a bien eu une bavure militaire ». Ce samedi 13 mai, la justice a tranché. Le parquet de Paris a refusé la demande du neveu de Philippe de Dieuleveult de rouvrir l’enquête sur la mort de l’animateur disparu lors d’une expédition sur le fleuve Zaïre avec six autres personnes en août 1985, selon l’Agence France-Presse.

Une « noyade d’État » ?

Presque quatre décennies après, la mort de Philippe de Dieuleveult alors qu’il avait 34 ans, l’enquête familiale continue. Alexis affirme même que son oncle faisait partie des services secrets français, et que sa présence sur le continent africain n’était pas le fruit du hasard. « J’ai la certitude qu’ils étaient en mission » avait-il rapporté au quotidien. En octobre dernier, le neveu du défunt a publié un livre Noyades d’État : la Mort de Philippe de Dieuleveult, pour faire la lumière sur cette affaire, qui reste encore selon lui, non résolue à ce jour.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Jean Lenoir via Bestimage

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