Ce n’est pas la première fois qu’ils monteront les marches du Festival de Cannes côte à côte. À l’occasion de la 76ème édition de l’événement cannois, Chiara Mastroianni officiera en tant que maîtresse de cérémonie, mais représentera également le film Eureka. Melvil Poupaud, lui, est à l’affiche de deux longs-métrages : Jeanne du Barry de Maïwenn, film d’ouverture, et L’amour des Forêts, de Valérie Donzelli.

Une amitié née en cours d’italien

Depuis plus de 30 ans, le duo se croise et se soutient en toute occasion. Amoureux à l’adolescence, ils ont transformé leur idylle de jeunesse en une amitié durable, chargée d’une « complicité tendre, fraternelle, sans équivalent dans le cinéma », selon le réalisateur Thierry Klifa, ami de la comédienne interrogé par Le Monde, qui estime que les deux artistes « marchent sur le même territoire ».

Leur rencontre a eu lieu à la fin des années 1980, sur les bancs du lycée Fénelon, dans le 6e arrondissement de Paris. En cours d’italien, plus précisément. Un jour, pendant un contrôle surprise, Chiara Mastroianni laisse son voisin, Melvil Poupaud, copier ses réponses. Le début d’une complicité, et d’une histoire d’amour adolescente. Les deux jeunes gens racontent au Monde l’époque où ils s’écrivaient des mots doux : « J’ai des frissons quand je te vois », dans les marges de leurs cahiers. A l’époque, Melvil Poupaud vit chez sa mère, Chantal, attachée de presse des films de Marguerite Duras, Chantal Akerman ou Benoît Jacquot. Chiara Mastroianni habite chez Catherine Deneuve, sa mère.

En 2011, dans les colonnes du magazine ELLE, l’acteur avait évoqué leur histoire d’amour : « De 16 à 20 ans, on était très fusionnels, c’était idyllique. On vivait presque comme des retraités, on ne sortait pas, on avait des chiens et des chats, nos parents se sont même inquiétés à un moment. Après la rupture, on est restés super copains. »

Quand l’amitié remplace l’amour

La rupture aurait pu être brutale, elle a finalement été très tendre. À l’époque, Chiara Mastroianni fait ses premiers pas au cinéma, sous l’impulsion de Melvil Poupaud. « Je sentais qu’il fallait la pousser, qu’elle n’osait pas s’avouer ce désir », affirme-t-il au Monde. Elle répond, dans ce portrait croisé : « Sans Melvil, je ne serais pas devenue actrice. »

Plus de 35 ans après leur rencontre dans un cours d’italien, Melvil Poupaud et Chiara Mastroianni sont inséparables. Et ce sont sans doute eux qui résument le mieux leur histoire : « C’est un lien très fort, quasiment indéfinissable », affirme-t-elle. Ce à quoi il répond : « Elle fait partie de ma vie, c’est aussi simple que cela. »

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