- Le sucre de coco, un allié de la santé cardiovasculaire et intestinale
- Un sucre qu’il convient de consommer avec modération
- Une alternative sucrée bénéfique à notre organisme et à la planète
Le sucre blanc n’a jamais autant eu mauvaise presse. Devenu l’ennemi numéro un de nos assiettes, il est aujourd’hui délaissé pour des alternatives dites « plus saines », comme le sucre de coco.
Issu de la sève des fleurs du Coco Nucifera, le sucre de coco est cultivé en Inde, en Amérique du Sud et dans les zones tropicales du Pacifique.
Toute la particularité de ce nectar repose sur sa conception : la sève est caramélisée. Le produit est chauffé jusqu’à l’évaporation complète de l’eau. Ce qu’il reste est donc le sucre de coco, d’une couleur brune, qui ressemble à s’y méprendre au sucre roux, et dont le goût se rapproche du caramel.
Le sucre de coco, un allié de la santé cardiovasculaire et intestinale
De cette production naît un produit bien plus intéressant d’un point de vue nutritionnel que le sucre blanc. Le sucre de coco contient en effet des vitamines C et E, des minéraux tels que le zinc, le fer, le potassium et le phosphore.
Il est aussi gorgé de phytonutriments, comme des antioxydants, des flavonoïdes, dans anthocyanidines et des polyphénols, indique la revue National Library of Medicine.
Constitué d’un prébiotique appelé « inuline », cet édulcorant est aussi intéressant pour la flore intestinale et réduirait les risques de développer des maladies cardiovasculaires. Il est également doté d’un indice glycémique bas, qui s’élève à 53 contre 70 pour le sucre blanc.
Un sucre qu’il convient de consommer avec modération
La consommation de sucre de coco nécessite toutefois quelques précautions. « S’il s’avère un peu plus intéressant d’un point de vue nutritionnel que le sucre blanc – de par sa richesse en minéraux – il reste un sucre, à consommer avec modération« , indique Alexandra Murcier, diététicienne-nutritionniste, à Doctissimo.
D’autant que cet édulcorant n’échappe pas au marketing des sucres alternatifs qui se développe davantage ces dernières années et qui n’est pas sans risque. « On vante les bienfaits des minéraux contenus (…) voire des fibres dans le cas du sucre de dattes, par exemple, alors que le processus de fabrication les élimine totalement », indique 60 Millions de consommateurs dans son Hors-Série dédié au sucre et publié en janvier 2023. « Quant au sucre de coco, il n’échappe pas non plus au fructose », ajoute le magazine.
Cet édulcorant contient en effet entre 40 à 50% de glucose et entre 40 à 50% de fructose, des valeurs quasiment identiques à celles du sucre blanc. Pour rappel, « des chercheurs de l’université de Californie du Sud et de l’Université d’Oxford ont mis en évidence une corrélation entre la propension à utiliser du fructose et une prévalence du diabète de type 2 accrue de 20% », explique le Dr Réginald Allouche, médecin-nutritionniste et ingénieur biomédical, à 60 Millions de consommateurs.
La consommation de fructose en excès favoriserait le développement de la stéatohépatite, autrement appelée la maladie du foie gras, précise le magazine. Elle favoriserait aussi le développement de la maladie d’Alzheimer.
Consommer davantage de sucre de coco est donc tout aussi risqué qu’une consommation accrue de sucre blanc. Bien que ses qualités nutritionnelles soient meilleures, ce trésor issu des cocotiers doit être servi avec une main légère. Et en dehors de la poudre, il existe d’ailleurs sous d’autres formes. En sirop, d’abord, qui peut s’utiliser comme du miel, mais aussi en pâte pour les tartines ou en sucre glace pour le glaçage ou les macarons.
Une alternative sucrée bénéfique à notre organisme et à la planète
Si le sucre de coco semble tout de même cocher beaucoup de cases dans l’assiette, sa production récolte aussi les faveurs des grandes institutions.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture l’a ainsi reconnu comme le sucre le plus durable dans le domaine alimentaire ou agricole. Le sucre de coco est en effet un sucre artisanal, que l’on peut retrouver dans les rayons bio des supermarchés. Sa culture préserve l’arbre : le cocotier est protégé lors de la récolte des fleurs.
Sa récolte permet également de garantir des revenus aux plus pauvres. C’est la raison pour laquelle Ghandi lui avait donné le surnom symbolique de « contrepoison de la misère ».
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