Depuis le 1er avril et jusqu’au 24 juin 2023, Valérie Damidot est de retour sur scène avec son nouveau seule-en-scène intitulé Valérie Damidot s’expose. Un nom qui annonce la couleur, puisque l’animatrice et humoriste a décidé de parler, sans filtre, de sa carrière comme de sa vie privée, et notamment du deuil de ses parents. Le seul sujet qu’elle refuse d’évoquer cette fois-ci ? Les violences conjugales dont elle a été victime lors de son premier mariage. Elle préfère aborder cette thématique dans les médias, afin de toucher davantage de personnes.
Une volonté de briser le tabou
Le mouvement #MeToo a permis une véritable libération de la parole des femmes. Pourtant, la comédienne a longtemps hésité à évoquer le sujet sur scène. « Dans mon spectacle je n’avais pas du tout envie d’en parler et de faire la promo de cette sous-merde. Il n’en était pas question », énonce-t-elle le 3 mai 2023 à l’antenne de France Inter. Pourtant, elle n’a jamais hésité à aborder le sujet auparavant : « Franchement, si je peux aider et parler à des femmes qui ont vécu la même chose ou faire des choses, vraiment, je veux le faire. Ça ne m’a jamais dérangé d’en parler, si ça peut aider d’autres femmes. »
Dans les colonnes de Gala, le 3 mai 2023, Valérie Damidot évoquait également « cette sous-merde » avec qui elle avait partagé sa vie par le passé. « On donne des noms à des gens qui le méritent. Celui là, je l’appelle le connard parce qu’il ne mérite pas mieux. Dans mon livre Le cœur sur le main, le doigt sur la gâchette [son autobiographie, ndlr, en 2016], je raconte justement le mal qu’il m’a fait, mais je ne dis pas tout non plus. »
Pour rappel, en 2021 en France, 122 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire, dont 35% étaient victimes de violences de la part de leur compagnon, détaille l’Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple du ministère de l’Intérieur.
Un coup de gueule contre la place des femmes à la télé
Alors qu’elle évoque à quel point elle apprécierait de pouvoir remplacer Nikos Aliagas aux commandes de 50 minutes Inside, Valérie Damidot confie une certaine lassitude en ce qui concerne la place des femmes à la télévision. « On fait de belles déclarations, mais ça ne bouge pas. Est-ce que tu vois beaucoup de femmes de mon âge à la tête d’un prime ? Non, généralement, elles sont plus jeunes, accompagnées d’un homme, qui lui a le droit d’être plus âgé », regrette-t-elle.
Même l’évocation de Léa Salamé, sur France 2, ne l’inspire pas : « On lui a quand même collé un petit Christophe Dechavane à côté. Ce n’est pas présenté comme ça, mais c’est bien d’avoir un sparing partner, c’est la petite caution phéromones et testotérones », affirme-t-elle, sans cacher sa déception.
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