Ces pots dissimulent toujours plus souvent de drôles d’ingrédients. Eau, sucre et sirops en tout genre, le trafic du miel frelaté explose…
Importés en Europe, ces pots à bas prix semblent contenir autre chose que du miel, d’après les analyses de la Commission européenne, publiées ce 23 mars. La loi en vigueur dans l’UE interdit en effet qu’aucun ingrédient (sucres, additifs alimentaires, arômes) ne soit ajouté à ce produit naturel fabriqué par les abeilles. Tout pot contenant une autre substance constitue donc une fraude.
Sans scrupule
Les faussaires toujours plus nombreux inondent la presque moitié du marché français de miels provenant de Chine, de Turquie, ou d’Ukraine et du Brésil. Des milliers de tonnes de miel frelaté se retrouvent dans les rayons des grandes surfaces et sur les marchés où des vendeurs sans scrupule font passer ces pâles copies pour du miel noble. Un attrape-nigaud lucratif, au coût de fabrication minimale : les sirops de riz, qui se négocient à 0,40 euro le kilo, servent souvent de base à ce miel, revendu 10 euros le kilo en moyenne…
Commissaire, quelle est votre opinion ?
40 000 tonnes de miel sont consommées par an en France, alors que nos abeilles n’en produisent que 14 000 tonnes environ. (Source : Union nationale de l’apiculture française, Unaf).
Mon avis : bien lire l’étiquette !
Les grandes surfaces recherchent des fournisseurs à bon marché et ne font pas forcément d’analyse de contrôle-qualité, ce qui augmenterait le coût de vente du produit. Quant aux camelots, je ne me pose même pas la question de leur bonne foi. Elle est totalement absente.
La demande en miel est telle que les faussaires se sont engouffrés dans la brèche. Les distributeurs devraient obligatoirement faire procéder à des analyses de produits pour s’assurer de ce qu’ils vendent et en fournir les justificatifs aux agents des fraudes.
Les prix bas devraient susciter plus que de la méfiance, car le miel véritable exige un travail important et un savoir-faire, ce qui a un coût. Il vaut mieux acheter des produits artisanaux d’apiculteurs ou dotés de labels certifiés.
En tout état de cause, apprenez à bien lire les étiquettes lors de votre achat. Veillez à ce que les miels soient bien fabriqués en France et repérez, dans la composition, tous les ajouts. Les mélanges caractérisent les miels trafiqués d’importation chinoise, turque ou brésilienne. À fuir !
Commissaire Vénère
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