Elle finira bientôt sa première saison de radio. L’occasion d’un bilan avec Miss France 2022 résolument dans Leyre du temps…

Public : Après huit mois de Morning sans filtre sur Europe 2, comment vous sentez-vous dans l’émission ? Diane Leyre : C’est une vraie histoire d’amour, qui m’a permis de mieux vivre l’après Miss France ! Je suis la seule fille de l’équipe, la chouchoute, même si je veux incarner la jeune femme moderne, qui découvre la vie d’adulte et pose encore des questions. Mais ma ligne conductrice dans l’émission est de ne pas me prendre la tête.

Comment gérez-vous le rythme ? 

Je me lève à 5 h 20 et me couche entre 23 heures et 1 h 30. Alors, j’ai une routine saine : je mange bien, ne bois pas la semaine, m’entretiens avec une coach sportive. N’ayant pas le temps de faire des siestes, l’hygiène de vie est importante. Et puis, je tiens sur l’adrénaline : rejoindre chaque matin des copains pour rigoler trois heures et demie, c’est vraiment cool.

Vous vous lâchez plus depuis décembre, quand vous avez rendu la couronne de Miss France ? 

Je ne pense pas avoir changé. J’ai été prise parce que je suis très cash, sans langue de bois. C’est marrant de casser les codes ! Même dans ma façon de m’habiller : je viens parfois en chaussons à la matinale, car je n’ai pas envie de mettre de chaussures.

“Je suis une grande complexée”

Vous vous verriez faire de la télé ? 

Je suis ouverte à toute proposition, à condition de me sentir légitime, d’avoir quelque chose à ajouter. J’adorerais animer une émission cent pour cent féminine. Ou en rapport avec la beauté, le bien-être, la prise de parole en public… Des domaines que je connais.

Pourtant, enfant, vous étiez timide ! 

J’étais une très grande complexée ; je le suis toujours. Je parle énormément avec mes mains, pour détourner l’attention de mon visage. Au lycée, mon chuintement me pesait aussi. J’étais pourtant bonne élève, mais j’avais tellement d’amour à la maison que je voulais la même chose à l’école !

Être connue n’était ainsi pas un rêve ? 

Non, et les Miss n’étaient pas du tout mon monde. Je ne me maquillais pas, ne me coiffais pas, ne mettais jamais de talons, j’étais limite garçon manqué…

Pourquoi avoir tenté votre chance ? 

À 18 ans, j’étais à la fac d’Assas, en droit, sans trop savoir pourquoi. J’ai voulu arrêter et ai obtenu une bourse pour partir à Madrid, mais il me restait six mois à attendre. J’ai eu l’idée de faire Miss France, ayant été repérée pour du mannequinat. Mon père s’y est opposé. Il voulait que je remplisse ma tête avant, car il y aurait toujours plus jolie que moi… Un excellent conseil : en plus d’être très belle, une Miss doit avoir une aura, une curiosité liées à l’expérience. À 18 ans, je n’aurais pas eu les épaules. Je suis très admirative d’Indira Ampiot (Miss France 2023, ndlr.), si jeune. C’est une championne !

Vous revenez au concours en 2021… 

Oui, dans une période compliquée, puisque c’était le Covid. L’immobilier, dans lequel je travaillais, était à l’arrêt. Et je me séparais de mon chéri après plusieurs années. Je me suis retrouvée seule, brisée : il fallait que j’aille vers d’autres challenges pour tourner la page. J’ai alors pris des cours de maquillage, de coiffure… Si je participais, c’était pour gagner ! La presse ne vous a pas épargnée, insistant sur votre arrogance… On avait une fausse image de moi. Je pense qu’on a pris mon âge, le fait que je m’exprimais bien, mes origines parisiennes, et on a associé ça à un trop plein d’assurance. Mais si j’avais bégayé, on me l’aurait reproché ! Je ne méritais pas ça.

“En faisant Miss France, j’étais brisée” 

La médiatisation a-t-elle aggravé vos complexes ?

Les gens diront qu’une personne comme moi n’a pas le droit d’être complexée, mais l’écharpe de Miss n’allège en rien ton regard dans le miroir. Certains matins, endosser le rôle de la plus belle femme de France était compliqué. La prise de poids n’a pas été simple non plus, avec sept kilos de plus en un an. En revanche, le contact des gens m’a fait du bien.

Vous dites ne pas avoir été très courtisée par les mecs pendant votre année. Ça a afflué depuis ?

Non ! Ce n’est pas dû qu’à Miss France finalement, peut-être que je suis le problème. (Rires.) Il faut dire que je sors peu en dehors des événements, et je n’ai aucune envie d’être sur les applications de rencontres. On est dans une société de surconsommation de tout, et je suis contre les diktats nous imposant d’être en couple. Je pense vraiment qu’il faut déjà savoir être avec soi-même, s’accepter au quotidien. Aujourd’hui, il y a une espèce de course après l’amour ! Moi, je suis sur la route de mon bonheur, et pour l’instant, je suis toute seule en voiture. Si je croise quelqu’un, il sera le bienvenu, mais ce n’est pas un objectif de vie. Je pense même qu’être à deux peut réduire son épanouissement. Je me suis trop souvent effacée quand j’étais en couple.

Vous avez été trompée ? 

Je n’en suis pas sûre, mais j’ai eu beaucoup de doutes. En tout cas, je suis très possessive : mon mec est à moi et on n’y touche pas ! Mais tout est tentation aujourd’hui… Les applis sont des catalogues où tu as l’impression que tu peux te servir. Ça fait peur.

Vous continuez de rêver malgré tout d’être maman ?

Oui. Je suis hyper maternelle, j’adore chouchouter. Je tiens ça de ma mère, ce truc de couver, de faire plaisir. Je serais ravie d’être maman jeune, avant la trentaine. Si ça arrive plus tard, tant pis, mais j’ai hâte que ce soit mon tour. C’est un métier que j’aimerais avoir en plus des autres casquettes !

Propos recueillis par Maëlle Brun

Dates clés

10 juillet 1997 

 

Naissance à Neuilly-sur-Seine. Son père est dans l’immobilier ; sa mère, hôtesse de l’air, s’arrêtera de travailler pour s’occuper de Diane et son frère.

4 juillet 2021 

Elle est élue Miss Paris 2021. Un concours dont elle ne rêvait pas a priori, elle qui n’était pas spécialement coquette.

11 décembre 2021

 Elle devient Miss France 2022. Un vrai séisme ! “On ne peut pas se préparer ! Heureusement que j’ai eu Sylvie Tellier à mes côtés.”

Avril 2023 

De 6 heures à 9 h 30, elle est chaque matin sur Europe 2 avec Guillaume Genton et Fabien Delettres, dans Le Morning sans filtre.

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