À 56 ans, cette ancienne agent immobilier, devenue “aidant familial”, a déjà séduit Big Flo et Oli aux auditions à l’aveugle. Le début d’une nouvelle carrière ?

France Dimanche : Bravo ! Vous voici donc lancée pleinement dans la compétition…

Annamaria : Je tiens tout d’abord à dire que je suis très honorée de parler à France Dimanche ! Quel bonheur en effet, je vis un rêve éveillé. Il faut dire que mon parcours est particulier. J’ai travaillé durant vingt-trois ans dans l’immobilier. Et puis, il y a une dizaine d’années, je suis devenue « aidant familial » pour m’occuper à plein temps de mon mari qui est dans un fauteuil roulant.

FD : Quelle place prend la musique dans ce quotidien difficile ?

A : Je suis passionnée de musique depuis toujours. J’ai notamment été au conservatoire à Carpentras pour suivre une formation classique. Depuis, je fais partie de l’école de musique de L’Isle-sur-la-Sorgue, où je vis. Et j’ai également intégré une association de chanteurs amateurs qui crée un spectacle tous les ans. Bref, le chant me permet de m’évader de ma vie de tous les jours ! J’en ai vraiment besoin…

“Le chant me permet de m’évader de mon quotidien difficile !”

FD : Et comment avez-vous atterri sur le plateau de The Voice ?

A : Il m’arrive de faire parfois des concours de chant, et c’est comme ça que j’ai été repérée par la production. Les téléspectateurs ne s’en rendent peutêtre pas compte, mais accéder à l’audition à l’aveugle est un véritable parcours du combattant. Nous sommes sélectionnés après plusieurs auditions. Donc, rien que passer à l’antenne, c’est déjà une victoire ! Une belle revanche au regard de mon parcours de vie. Je suis d’autant plus fière de poursuivre l’aventure que, passé la cinquantaine, c’est plus dur de percer. On m’a d’ailleurs déjà fait comprendre, avant de me lancer dans l’émission, que je n’avais rien à espérer, que ce n’était plus de mon âge. Et pourtant, me voici !

FD : Nul doute que votre entourage doit partager avec vous ce bonheur…

A : Bien sûr ! Je sais que mes proches sont tellement fiers de moi. À commencer par mon mari et notre fils [âgé de 27 ans, ndlr] !

FD : Pourquoi avez-vous choisi de chanter Piensa en m’, popularisée par Luz Casal ?

A : C’est une chanson qui date des années 1930, un classique du répertoire ibérique, relancée par le film de Pedro Almodóvar, Talons aiguilles (1991). Elle me tient spécialement à cœur car, audelà du fait qu’elle fait notamment référence à mes origines espagnoles, je l’ai interprétée aux obsèques de ma maman. C’était sa chanson préférée, mais je n’ai malheureusement jamais pu lui chanter de son vivant…

Propos recueillis par Philippe CALLEWAERT

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