Entre le harcèlement scolaire sur les réseaux sociaux, les contenus ultraviolents ou pornographiques facilement accessibles en trois clics et la désinformation complotiste, jamais Internet n’a autant fait de mal à nos enfants. Il est urgent de les protéger contre ce fléau qui risque de les traumatiser à vie…

Récemment, plusieurs faits divers ont montré que des adolescents souffrant de harcèlement scolaire ont mis fin à leurs jours. Plus les enfants sont jeunes, plus ils sont influençables et moins ils sont armés pour se défendre contre ce qu’ils voient sur Internet. Fragiles et sensibles, ils prennent les choses pour argent comptant.

Aujourd’hui, des pseudoscientifiques expliquent sur la toile que la Terre est plate, que les chefs d’État obéissent tous à un grand complot et qu’ils se réunissent en toges noires dans les bois, annoncent sans plaisanter que l’eau va être rationnée cette année, qu’il faudra payer pour respirer l’oxygène : tout, n’importe quoi et son contraire, est dit en ligne.

Effets irréparables

Plus grave encore, des images ultraviolentes, tels les mercenaires de Wagner tuant les prisonniers à coups de masse, les viols en direct et la pornographie sont visibles en quelques clics. On imagine les effets désastreux que des séquences terrifiantes peuvent avoir sur les enfants, surtout les moins de 10 ans qui perçoivent ces images comme des chocs psychologiques irréparables.

À l’heure où l’Assemblée nationale a voté un texte rendant obligatoire le contrôle parental, commissaire, qu’en pensez-vous ?

Le chiffre : 62 %,C’est le pourcentage des jeunes qui ont vu leurs premières images pornographiques avant d’entrer au lycée, soit avant 15 ans. (Source : Sondage Opinion Way/20 Minutes).

Mon avis : coupez le WiFi !

C’est bien tardivement et après trop de drames qui auraient probablement pu être évités que les politiques se soucient de ce problème préoccupant. Si les parents ont bien du mal à mettre en œuvre le contrôle parental, les enfants, eux, arrivent sans difficulté à le contourner et à le désactiver. Le dialogue est donc nécessaire entre enfants et parents, ces derniers devant leur expliquer que la pornographie n’est pas l’amour et que la violence ne doit pas être une ligne de conduite.

Les enfants de moins de 12 ans ne devraient pas avoir de téléphone, car certaines images peuvent les marquer considérablement dans leur développement psychique ou sexuel. En tant qu’ancien policier, je crains pour cette jeune génération qui grandit actuellement avec une vision déformée de la vie. Un conseil cependant pour les parents : s’ils constatent que leurs enfants passent trop de temps, de jour comme de nuit, devant un écran : qu’ils coupent le WiFi ! Cela peut générer quelques conflits, mais ce ne sera que bénéfique pour l’équilibre de leurs enfants. Que ces jeunes retrouvent l’imagination, ce qu’il y a de meilleur en nous, et qu’ils sortent de la virtualité toxique dans laquelle ils baignent hélas plusieurs heures par jour !

Commissaire Vénère

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